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Ouganda : l'opposant Bobi Wine se dit "assigné à domicile"

Ouganda : l'opposant Bobi Wine se dit "assigné à domicile"
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SUMY SADURNI/AFP or licensors

Ouganda

L'opposant ougandais Bobi Wine a affirmé mardi que la police avait cerné sa maison et l'avait "assigné à résidence", alors qu'il devait assister à un meeting pour une élection partielle.

"Les militaires ont renforcé leur déploiement autour de ma maison. Personne n'est autorisé à entrer ou sortir", a tweeté l'ancienne pop star de 39 ans, de son vrai nom Robert Kyagulanyi"Un garde de sécurité et un jardinier ont été violentés et arrêtés", a écrit Bobi Wine, en ajoutant que les deux hommes avaient été emmenés dans une voiture de police et leurs téléphones portables confisqués par la police.

Bobi Wine, arrêté à de multiples reprises ces dernières années, devait se rendre mardi à Kayunga, dans le centre du pays, pour participer à un meeting de campagne d'un candidat d'opposition à une élection locale. Le président ougandais Yoweri Museveni a également tenu un meeting mardi à Kayunga.

Protocoles contre la Covid-19

L'opposant a accusé la police d'avoir agressé "plusieurs" membres de son parti, la Plateforme d'Unité nationale (NUP), dans cette ville autrefois un bastion du parti au pouvoir. Un responsable de la section jeunesse du NUP a été transporté à l'hôpital après avoir été "battu", a-t-il affirmé."La question la plus importante pour le dictateur Museveni - si vous craignez les élections, pourquoi les organiser ?", a lancé Bobi Wine sur Twitter.

Un commissaire de police, Dennis Namuwoza, avait précédemment averti que tout cortège vers Kayunga serait bloqué, affirmant que cela allait à l'encontre des protocoles contre la Covid-19"Il n'y aura pas de blocage de routes et il n'y aura pas de transports d'hommes de main vers Kayunga (...) S'il (Bobi Wine) ne respecte pas les directives, nous nous en occuperons", avait-il déclaré lundi, selon le journal Daily Monitor.

Campagne violente

En janvier, Bobi Wine est arrivé deuxième de l'élection présidentielle derrière le chef de l'Etat Yoweri Museveni, réélu pour un sixième mandat au terme d'une campagne violente marquée par le harcèlement et l'arrestation de personnalités de l'opposition. L'ancien chanteur avait qualifié le résultat de l'élection de "mascarade". Après le scrutin, sa maison de Magere, dans le nord de la capitale Kampala, avait été encerclée durant 11 jours par soldats et policiers, avant qu'un tribunal n'ordonne la levée du dispositif.

Jeudi dernier, deux membres des services de sécurité ougandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour les meurtres de trois personnes lors des violences pré-électorales de novembre 2020 qui avait fait une cinquantaine de morts.

Sanctions

Les autorités américaines ont adopté le 7 décembre des sanctions contre le chef du renseignement militaire, le général Abel Kandiho, pour son implication présumée et celle de ses services dans de graves violations des droits de l'homme, notamment des passages à tabac, des agressions sexuelles et des électrocutions. L'armée ougandaise s'était dite "déçue" de cette initiative.

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