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Ethiopie : Lalibela, ville sainte libérée du carcan des insurgés

Des combattants de la milice Amhara Fano posent devant l'église Saint George à Lalibela, le 7 décembre 2021.   -  
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SOLAN KOLLI/AFP or licensors

Ethiopie

Alors que le conflit armé se poursuit en Ethiopie, de nombreuses villes tombent sous le contrôle des rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

Dans le nord du pays, la ville sainte de Lalibela a été pendant quatre mois sous le contrôle du groupe d’insurgés du TPLF.

Aujourd’hui libérés par les miliciens alliés du gouvernement la semaine dernière, les habitants décrivent leur quotidien marqué par des pillages et des violences.

"Avec l'aide de notre père Tsige, pas une seule balle n'a été tirée vers les églises. Ils le respectent, et il n’y a pas eu de destruction grâce à lui. " a révéléTsige Abebe, membre de l'église.

Lalibela abrite 11 églises médiévales taillées dans la roche qui ont pu être sauvées, mais d’autres bâtiments comme les établissements médicaux ou les maisons ont été pillés.

En plus des dommages matériels, les habitants ont souffert des coupures de transport, d’électricité ,ainsi que des services bancaires et d communications qui les ont coupé du monde extérieur.

"Les gens souffraient et étaient humiliés, et ils vivaient sous un fardeau. Ils ont commencé à se déplacer librement et à sortir après que les miliciens (alliés du gouvernement) et les forces spéciales Amhara sont arrivés ici et ont célébré en tirant des coups de feu en l'air." a déclaré Eshete Zewudru, milice Amhara alliée au gouvernement.

"Je me suis senti très heureux lorsque j'ai appris que nous avions conquis Lalibela, même si j'étais blessé. Les gens étaient également ravis lorsque les forces spéciales ont capturé la ville." a expliqué Aliyu Ahmed, soldat du gouvernement blessé.

Durant ces quatre mois, des médecins désespérés ont utilisé des ânes pour faire entrer des médicaments depuis le territoire tenu par le gouvernement dans la ville de Lalibela classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

D’autres témoignages ont forgé une réputation aux insurgés, accusés de meurtres arbitraires et de viols en masse par les autorités éthiopiennes ainsi que les groupes de défense des droits de l’homme depuis le début de d’une offensive dans la région d’Amhara en juillet.

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