Gambie
**La Gambie organise ce samedi une élection présidentielle très disputée. la première depuis le départ de l'ancien dirigeant Yahya Jammeh en 2017. Le président Adama Barrow, qui vise un nouveau mandat, doit faire face à la concurrence de quatre autres candidats, dont beaucoup sont d'anciens alliés. Quel est donc l'enjeu de cette élection ? **Africanews s'est entretenu avec Fatoumata Tambajang, adjointe du président Barrow entre 2017 et 2018.
Quelle est l'importance de ce rendez-vous électoral pour votre pays ?
Fatoumata Tambajang : Les élections en Gambie sont très importantes parce que ce seront les premières de l'ère post-Jammeh. Des élections démocratiques qui réjouissent beaucoup de monde ici. Ce rendez-vous électoral est sans précédent, nous avons eu pour la première fois dans l'histoire du pays 26 partis politiques en lice pour la présidence.
La Gambie est située dans une région qui a connu trois prises de pouvoir militaires ces derniers mois. des putschs qui semblent remettre en cause les acquis démocratiques des dernières années ? Cela vous inquiète-t-il ?
La situation est préoccupante. La population gambienne est de moins de deux millions d’habitants. Le tissu social est apaisé, la paix est relative autour de la région ou dans la sous-région. Le Sénégal est stable, la Guinée-Bissau est stable et bien sûr nous avons le Ghana et toute la sous-région de la CEDEAO. Je pense que nous vivons dans un monde où nous ne pouvons pas être complaisants quand on voit ce qui se passe autour de nous.
Ce n’est donc pas le moment d’être complaisant. Nous devons être vigilants. Nous devons promouvoir la paix au-delà de la Gambie. Nous devons être interconnectés. Sans paix, l'agenda africain 2063 auquel nous aspirons tous est difficilement atteignable, tout comme l'Afrique que nous voulons : la paix et la stabilité portées par ses propres citoyens, les citoyens africains. Nous visons le progrès, l'autonomisation des jeunes et des femmes. Nous envisageons une gouvernance démocratique inclusive. Ce sont des problèmes qui ne peuvent pas être dissociés de la Gambie.
Certaines personnes disent que vous n'avez pas pris clairement position dans cette course présidentielle. Vous connaissez la plupart des candidats, ce sont des gens avec qui vous avez travaillé par le passé. Avez-vous des préférences ?
Je n'ai aucune préférence. Je regarde qui peut diriger le pays, qui est démocratiquement compétent, qui est démocratiquement passionné pour diriger le pays, qui est prêt à placer les intérêts du pays d'abord, qui peut assurer aux Gambiens paix et stabilité. Je souhaite une personne qui puisse offrir des opportunités de travail, non seulement dans le secteur public mais aussi dans le secteur privé, quelqu'un qui a également la vision et la mission d'attirer des investisseurs. Parce que la Gambie est un petit territoire, l'idée est de faire exploiter nos ressources naturelles.
01:03
Mali : Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre
01:08
Le Mozambique porte plainte contre l'opposant Venancio Mondlane
00:58
Somaliland : l'opposant Cirro remporte la présidentielle
00:51
Gabon : la nouvelle Constitution approuvée à 91,8% des voix
01:16
Mozambique : le gouvernement interdit les manifestations post-électorales
00:59
Législatives au Sénégal : dernier de jour de campagne