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Soudan : la police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants

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Soudan

Les forces de sécurité soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes mardi sur des manifestants qui s'opposaient à la prise du pouvoir par l'armée le mois dernier et à un accord qui a permis de réintégrer le Premier ministre après son éviction lors du coup d'État, selon des témoins.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Khartoum et ont marché sur le palais présidentiel lorsque les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser, ont-ils dit. Les forces de sécurité étaient stationnées autour du palais pour empêcher les manifestants de s'approcher.

"Je suis ici pour demander la chute du régime militaire", a déclaré un manifestant, Mohamed Alaaldin.

Le général en chef du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a pris le pouvoir et arrêté le Premier ministre Abdalla Hamdok le 25 octobre, mais après une condamnation internationale et des manifestations de masse, il a réintégré le Premier ministre dans un accord qu'ils ont signé la semaine dernière.

Les critiques ont qualifié l'accord de "blanchiment" et accusé Hamdok de "trahison", tandis que les militants pro-démocratie ont promis de maintenir la pression sur l'autorité militaro-civile.

Selon les médecins, au moins 43 personnes ont été tuées lors des manifestations contre le coup d'État depuis le mois dernier.

Des médecins ont accusé les forces de sécurité d'avoir utilisé des balles réelles, mais la police a nié ces allégations, affirmant qu'elle n'avait utilisé qu'une "force minimale" pour disperser les manifestations.

Une réponse claire et décisive

L'Association des professionnels soudanais, qui regroupe les syndicats ayant appelé aux manifestations de mardi, a accusé Hamdok et Burhan de chercher à "reproduire l'ancien régime" du président Omar el-Béchir, évincé en avril 2019 à la suite de manifestations de masse.

"Descendre dans la rue est une réponse claire et décisive aux bêtises des putschistes", a déclaré la SPA, qui a également joué un rôle déterminant dans les manifestations anti-Bachir.

Abdalla Hamdok, qui est le premier ministre du gouvernement de transition depuis l'éviction du dirigeant autocratique de longue date, M. Béchir, a défendu l'accord signé le 21 novembre.

Il a déclaré aux médias locaux qu'il s'était associé aux militaires pour "mettre fin à l'effusion de sang" et "ne pas gaspiller les acquis des deux dernières années".

L'accord Burhan-Hamdok a été salué par les Nations unies, l'Union africaine, les pays occidentaux ainsi que les puissances arabes que sont l'Arabie saoudite et l'Égypte, qui entretiennent des liens étroits avec l'armée soudanaise. L'armée a promis de libérer les personnes détenues depuis le coup d'État et plusieurs hommes politiques ont été libérés depuis.

Burhan s'est également engagé à mener le Soudan à des "élections libres et transparentes" en juillet 2023.

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