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Burkina Faso : la cérémonie d'inhumation des gendarmes d'Inata décriée

Des militaires portent le cercueil d'un soldat dans le carré militaire du cimetière de Gounghin à Ouagadougou, le 23 novembre 2021   -  
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Burkina Faso

Au Burkina Faso, les familles des victimes de l’attaque djihadiste du weekend dernier ont enterré leurs proches.

La cérémonie d’inhumation de 36 soldats tués lors de l’attaque de leur base il y a dix jours, s’est déroulée en présence des familles, qui ont regretté l’organisation bâclée de l’événement.

36 gendarmes sur les 53 tués à Inata dans le nord du pays, ont été inhumés mardi dans le cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou la capitale.

Près de dix jours après cette attaque, la plus meurtrière qui ait touché les forces de défense et de sécurité ces six dernières années, l’entourage des victimes s’est dit profondément choqué par l’organisation de l’événement.

"Aujourd'hui, tout le monde a un coeur, a des yeux endormis, une conscience qui fait pleurer. Regardez la veuve qui vient pour enterrer son unique enfant et depuis 14h, l'enfant est dans la tombe. Il n'y a pas un suivi organisé de l'armée. Trop de corps de tenues, ils auraient dû se débarrasser de ces tenues aujourd'hui, se mettre en civil, pèle à la main comme des soldats engagés pour aller au bout pour apporter des sépultures dignes. " a révéléOkiri Mien, parent de la victime.

Mardi, les familles, amis et frères d’armes des victimes inhumées ont également interpellé la hiérarchie militaire et le gouvernement sur la qualité de vie et la prise en charge des soldats au front qui luttent contre le terrorisme.

"On a l'impression que y a une inertie au niveau de la hiérarchie militaire. Nul part au monde, on ne voit des gamins au front sans qu'il n'y ait une hiérarchie qui essai de coordonner les choses. On n’a jamais entendu qu'un seul gradé burkinabè soit tombé au front. Comment on peut expliquer ça?" s'est indignéAdama Diabouga, parent de la victime.

"Dans un pays, quand on arrive à ce degré ça veut dire que la gouvernance a failli. Quand dans un pays, on arrive à croire à des gens qui donnent des alertes sur les réseaux sociaux, quand on arrive dans un pays, à croire à des activistes sur les réseaux sociaux, et quand on remet en cause la parole d'un gouvernement ça veut dire que ce pays-là est en train de tomber dans l'abîme. Et ce pays-là nous avons le devoir aujourd'hui de le sauver. " s'est confié Cheick Adama Tiendrebeogo, ami de la victime.

Le 14 novembre dernier, des hommes armés circulant à bord de pick-ups et de motos ont attaqué la gendarmerie d’Inata dans la province de Soum près de la frontière malienne.

Les 17 autres personnes décédées sont en train d’être identifiées.

Mais d’après les sources locales, le bilan pourrait encore s’alourdir car environ 150 gendarmes étaient stationnés dans cet établissement d’Inata.

Le 14 novembre dernier, des hommes armés circulant à bord de pick-ups et de motos ont attaqué la gendarmerie d’Inata dans la province de Soum près de la frontière malienne.

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