Niger
Le troisième sommet des filles africaines se poursuit à Niamey, avec des discussions notamment sur l’accès des filles à l’éducation ou encore le mariage précoce.
Le Niger est d’ailleurs l’un des pays au monde ou le taux de mariage précoce est le plus élevé, il avoisine les 80 %. Avec plus de 2000 participantes venues des quatre coins de l’Afrique et la présence de délégations de tous les pays membres de l’Union Africaine, ce sommet est l’occasion de donner un signal fort pour mettre un terme à ces pratiques et inciter les gouvernements à adopter des politiques visant à favoriser la scolarisation des filles. Devant le président nigérien et le reste des invités, certaines jeunes filles ont même scandé ‘Donnez-nous des livres, pas des maris'.
« Le Niger est cité comme pays champion en matière de mariage d’enfants. Tous les pays du monde sont regardants par rapport à cette situation qui est en train de miner notre société. LE taux de mariage précoce est passé de 75 % à 76,3 %», explique Mariam Moussa, présidente de l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales.
Avec la crise sanitaire, cette année, le sommet a lieu dans un contexte difficile. En effet, des milliers de filles ont été privées d’école depuis le début de la pandémie, ce qui a renforcé les mariages précoces. Et sans un modèle de politique régionale ou un cadre légal commun concernant le droit des filles à l’éducation ou le mariage précoce par exemple, les politiques dans ces domaines varient d’un pays à l’autre du continent.
De nombreux acteurs sont présents à ce sommet organisé par l'Union africaine et les Nations Unies. Les représentants d'organisations féministes attendent particulièrement des actions concrètes et des avancées significatives.
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