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Bénin : l'avortement prolongé pour "sauver des vies humaines"

Devanture d'une clinique médicale de Cotonou, au Bénin, le 21 octobre 2021.   -  
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Photo tirée du reportage Africanews / AFP

Bénin

Le Bénin vote une nouvelle loi relative à l'avortement. Après des débats houleux mercredi, les parlementaires ont finalement voté en faveur de l'interruption volontaire de grossesse au cours des trois premiers mois, si elle est susceptible "d'aggraver ou de provoquer une détresse matérielle, éducative, professionnelle ou morale, incompatible avec l'intérêt de la femme ou de l'enfant à naître". 

Le groupe religieux de la Conférence épiscopale du Bénin s'est dit très préoccupé par cette proposition de loi.

"Je suis très, très contente que désormais, on puisse redonner ce droit à la femme, à l'autonomie sur son corps et à décider pour elle-même. Pendant, longtemps, dans notre pays, la femme a été soumise aux décisions prises par son mari", déclare Angela Kpéidja, la présidente de l'association "N'aie pas peur". 

"Aujourd'hui, si vous voulez avorter, vous pouvez vous rendre dans un hôpital et si vous remplissez les conditions définies par la loi, vous pourrez le faire et éviter les risques pour la santé."

Le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a déclaré jeudi dans un communiqué que 20 % des décès maternels du pays étaient causés par des complications dues à des avortements illégaux, représentant près de 200 femmes par an.

"Même les médecins sont parfois obligés de choisir entre la vie de la mère et la vie de l'enfant et je ne pense pas qu'il y ait beaucoup sur cette terre, même dans nos familles les plus traditionnelles, des gens qui disent, écoutez, sacrifiez la mère et amenez-nous l'enfant", continue Ariane Adjolohoun, assistante sociale.

Jusqu'à présent, la loi de 2003 permettait d'avorter sous certaines conditions, si la grossesse "menaçait la vie de la mère", était le "résultat d'un viol ou inceste" ou lorsque "l'enfant à naître présentait une affection particulière grave".

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