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Burkina Faso : meurtre de Thomas Sankara, 34 ans déjà

Le Président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kabore assiste à la cérémonie du 34ème anniversaire de l'assassinat de Thomas Sankara, à Ouagadougou, le 15 octobre 2021.   -  
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Burkina Faso

Vendredi, le Burkina Faso a commémoré le 34 e anniversaire d'une page noire de son histoire : l'assassinat le 15 octobre 1987 du président Thomas Sankara. Un buste du défunt président a été dévoilé à l’université de Ouagadougou qui porte son nom.

"Mon rêve est que cette statue nous rappelle au quotidien le souvenir de la révolution menée dans notre pays par Thomas Sankara et ses camarades entre 1983 et 1987. Ce sera l’image d’un leader qui a aimé son pays et qui s’est dévoué pour sa transformation, brutalement interrompue par les ennemis du Burkina", a déclaré sa veuve Mariam.

Une manière donc d’immortaliser la mémoire du ‘’révolutionnaire’’ arraché à l’affection du pays des hommes intègres à seulement 37 ans. "Le devoir de mémoire nous impose la reconnaissance de l’œuvre réalisée par cet homme exceptionnel, en quatre ans d’engagement et de sacrifice pour son pays et pour l’Afrique. Le souvenir de Thomas Sankara reste vivace", a écrit sur Twitter, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Depuis maintenant 34 ans, les familles des victimes du ''coup d’Etat du 15 octobre'' attendent toujours que justice leur soit rendue.

"Je voudrais saluer les treize familles éplorées pour leur courage, leur dignité et la foi en la justice du Burkina Faso. Justice du Burkina Faso que je félicite pour le travail fourni qui permet aujourd’hui à la justice militaire de disposer d’un dossier de plus de 20 000 pages pour assurer la manifestation de la vérité dans ce procès historique couvert par plus de 200 journalistes.", a déclaré Pierre Ouedrago, président du Comité international du Mémorial Thomas Sankara

Les lignes ont donc commencé à bouger. Le procès du coup de force du 15 octobre a été ouvert lundi devant un tribunal militaire de Ouagadougou. Ses audiences reprendront le 25 octobre.

Douze des quatorze accusés étaient présents à l'ouverture du procès, dont le général Gilbert Diendéré, un des principaux chefs de l'armée burkinabè lors du coup d'Etat.

En revanche, Blaise Compaoré, porté au pouvoir par ce putsch et qui a dirigé le Burkina pendant 27 ans, en était le grand absent : il vit en exil en Côte depuis sa chute en 2014 et n'a pas voulu se présenter à "un procès politique" devant "une juridiction d'exception", selon ses avocats.

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