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Kenya : la tradition maasaï menacée par le climat

Un éleveur maasaï avec une partie de son troupeau.   -  
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Kenya

De tradition nomade, au Kenya, les maasaï, éleveurs de bétail reconnus se sont tournés vers l’agriculture. Difficile aujourd’hui de trouver l’herbe verte pour leur cheptel. Le changement climatique faisant foi.

Une danse traditionnelle avec des outils agricoles à la main, une nouveauté pour les habitants de Kangalitai, village du comté de Turkana au Kenya. Signe de leur retour au travail de la terre.

"J'ai décidé de me lancer dans l'agriculture à cause de la rareté du pâturage provoquée par le climat alors que les petites pluies pouvaient soutenir certaines cultures dans ma région.", explique Lokale Ekitowou, agriculteur au village Kangalitai.

Dans le comté de Kajiado, l'éleveur, Maiyani Melonye s'occupe de son bétail. Il a été élevé entre les plaines du les maasaï Mara et les collines d'Oldonyo-Sabuk une étendue divisée par plus de 300 kilomètres de prairies de savane. Mais il a un pincement au cœur.

"Au regard de la façon dont le temps est devenu imprévisible, nos enfants ne seront jamais comme nous, comme nous avons été élevés sur la façon de localiser les pâturages. Ils ne connaîtront que la langue, mais ne comprendront jamais les traditions maasaï", regrette-t-il.

Mais des organisations humanitaires tentent d’aider cette communauté du centre et du sud-ouest du Kenya à s’adapter au changement climatique.

"Avec le changement climatique, je pense que cela pourrait être le début de la fin du pastoralisme africain tel que nous l'avons connu au fil des ans. Parce que nous ne pouvons plus compter sur les systèmes traditionnels de précipitations, nous ne pouvons plus compter sur les prévisions météorologiques traditionnelles, et plus les précipitations sont irrégulières, plus le système devient fragile, plus la production diminue, que ce soit le bétail ou la terre, alors au fil des ans, je pense que nous pourrions perdre les systèmes traditionnels africains tels que nous les connaissons aujourd'hui.", souligne Hussein Noor, responsable à Mercy Corps.

Le sort d'une tradition maassaï, vieille de plusieurs siècles est donc en jeu.

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