Mali
Le Mali a le droit de demander un soutien militaire à qui il veut, ce sont les propos du Premier ministre Choguel Maïga alors que la France et d'autres puissances étrangères s'inquiètent du possible rapprochement entre Bamako et Moscow.
On ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel avec un pays si on a un accord parce qu’un autre pays ne veut pas lâche en conférence de presse le Premier ministre malien Choguel Maïga, visiblement choqué de la posture adoptée par la France et des forces étrangères. En effet, pour Paris tout accord entre la Russie et Mali serait incompatible avec sa présence militaire au Mali.
Plusieurs sources attestent que le groupe russe Wagner fournit des instructeurs chargés de former l'armée malienne et protéger les hauts responsables, une information confirmée par le Premier ministre malien qui n'y voit aucun inconvénient : Nous sommes obligés aujourd’hui de nous interroger, si de la même façon dont les partenaires ont décidé de quitter certaines localités, s’ils décident demain de partir, qu’est-ce qu’on fait ? On est obligé de nous interroger s’il ne faut pas avoir des plan B. D’autant plus qu’on a vu des pays où on a lâché et les gens se sont retrouvés seuls.
Le Mali est libre de coopérer avec tous les pays avec lesquels il existe des accords renchérit-il. Une réponse selon Bamako au plan de restructuration des opérations au Sahel qui prévoit de réduire le nombre de ses soldats de 2 500 ou 3 000, de transférer davantage de moyens au Niger, d'achever le redéploiement d'ici janvier et de déployer davantage de forces spéciales européennes.
On ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens pour être former dans un pays donné parce qu’un pays ne veut pas, et ce d’autant plus qu’au départ, l’intervention des forces internationales était justifié par trois raisons : premièrement détruire le terrorisme, deuxièmement aider l’Etat malien à étendre son autorité et sa souveraineté sur tout le territoire, troisièmement appliquer les résolutions des Nations unies.
L'armée française a commencé à se redéployer de ses bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et des pourparlers sont en cours pour remettre ces bases aux forces maliennes ou de l'ONU.
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