Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Konan Banny : l'homme qui voulait "réconcilier les Ivoiriens"

  -  
Copyright © africanews
SIA KAMBOU/AFP or licensors

Côte d'Ivoire

C’est l’un des acteurs majeurs de la scène politique ivoirienne qui s’en est allé. Charles Konan Banny, décédé à Paris des suites du coronavirus à l'âge de 78 ans, a tenté de réconcilier son pays déchiré par ses récurrentes crises politiques.

D’abord, entre 2005 et 2007 quand il assumait les fonctions de Premier ministre, puis après la crise post-électorale de 2010-2011 après sa nomination à la tête de la Commission vérité et réconciliation.

Entendre victimes et bourreaux, il devait trouver la formule à même de guérir les maux ivoiriens, réconcilier pro-Ouattara et partisans du président déchu Laurent Gbagbo. Une tâche complexe alors que la crise politique venait de coûter la vie à environ 3 000 personnes.

Le résultat de sa commission aura finalement été mitigé. Son objectif affiché, réconcilier les ivoiriens restera donc un chantier inachevé. L’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest a sur le plan politique noué des alliances au gré de certains changements. Mais sa ‘’maison mère’’ aura été le PDCI, le parti démocratique de Côte d’Ivoire.

Mémoire saluée unanimement

La classe politique ivoirienne rendait hommage samedi au défunt Premier ministre.

"Je rends hommage à un grand serviteur de l'Etat, une personnalité politique de premier plan dont la contribution à la réconciliation nationale a été importante", a posté le chef de l'Etat ivoirien dans un message sur Facebook, tard vendredi soir.

L’actuel Premier ministre ivoirien de son côté dit avoir appris « avec une tristesse infinie le décès de Charles Konan Banny.’’ Il demeura pour moi un aîné attentif, aux conseils éclairés et fraternels", a tweeté Patrick Achi, l'actuel chef du gouvernement.

Les réactions dépassaient les frontières de la Côte d'Ivoire : l'ancien président béninois Boni Yayi a déploré la mort d'un "excellent technocrate, orfèvre des questions monétaires, financières et bancaires", estimant qu'il s'agissait d'une "grosse perte" pour la sous-région.

"L'Afrique vient de perdre un de ses illustres fils. Que son âme repose en paix", a pour sa part tweeté Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée Bissau.