Le Tchad "appuie l'initiative" d'une force mixte aux frontières libyennes

Le chef de la junte au Tchad a proposé mercredi "de relancer l'accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad" en créant une force mixte aux frontières libyennes.

Le but de cette relance est de prévenir l'incursion de groupes rebelles, en avril dernier, une attaque de ce genre avait donné la mort à Idriss Déby Itno, l’ancien chef d’Etat tchadien.

En 2018, un accord de coopération sécuritaire entre ces quatre Etats pour lutter contre le terrorisme et les trafics avait déjà été signé sans empêcher l'installation de paramilitaires dans le Sud libyen et l'incursion de rebelles par-delà la frontière dans un pays ravagé par une décennie de violences.

Mahamat Idriss Déby a déclaré à l'occasion de la première visite au Tchad du vice-président du Conseil présidentiel libyen depuis le décès de son père, "l_e Tchad appuie l'initiative de relancer l'accord quadripartite entre la Libye, le soudan, le Niger et le Tchad par la mise en place d'une force mixte tout au long de ses frontières_."

"Notre pays est engagé résolument à jouer sa partition pour aider le peuple libyen, mais en retour le Tchad souhaite vivement que des mercenaires et bandes armées écumant la Libye ne déstabilisent pas les pays voisins", a-t-il ajouté.

"Les questions relatives à la démilitarisation, à la démobilisation et à la réinsertion de ces hommes armés doivent être un préalable à ses objectifs", a précisé le président du Conseil militaire de transition.

Le vice-président du conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni, quant à lui a annoncé qu'"une lutte sans merci est désormais engagée contre ces groupes de mercenaires armés", selon la présidence tchadienne.

Évoquant "un redéploiement stratégique", le gouvernement tchadien a annoncé samedi que les effectives envoyées en février dernier dans le cadre de la force antijihadiste du G5 Sahel dans la "zone des trois frontières" seront divisés par deux.