Afrique du Sud
Plusieurs communautés ont pris les armes en Afrique du Sud pour tenter de protéger leurs biens et d'assurer leur propre sécurité face au chaos qui règne dans le pays.
Une alternative devant ce que d’aucuns considèrent déjà l’inertie des pouvoirs publics à faire cesser les pillages et donc à protéger les biens des populations alors que des commerces sont à la merci des émeutiers. Mais le gouvernement sud-africain met en garde contre le revers de cette initiative.
"Des communautés ont pris les armes pour essayer de protéger leurs propriétés. Nous comprenons leur inquiétude. Nous voudrions exhorter ces communautés à travailler avec les forces de l'ordre pour mettre fin au pillage et à la violence et pour agir dans le respect de l'État de droit. Si tout le monde prend les armes, nous courons le risque de voir des éléments indisciplinés détourner les nobles efforts de la communauté", a déclaré Khumbudzo Ntshavheni, ministre par intérim à la présidence.
Mercredi, des proches d’une des victimes des violences faisaient leur deuil à Johannesburg. Vusi Dlamini, 14 ans, a été abattu par des membres de l’association des taxis et minibus qui protégeaient un centre commercial de la capitale économique sud-africaine.
Plus de 200 incidents violents ont été enregistrés dans les provinces du Kwazulu-Natal et de Gauteng. Quelque 5 000 militaires ont été mobilisés pour mettre aux émeutes. L’initiative aurait traîné les pas.
"La mobilisation des militaires n'est pas aussi facile que les gens le pensent. Cela ne se fait pas en un claquement de doigts. Ils sont dans des casernes différentes, ce sont des unités et des pelotons différents qui doivent être mobilisés. Mais à l'heure où nous parlons, les 5 000 personnes sont sur le terrain", a rassuré Khumbudzo Ntshavheni.
Plus de 72 personnes ont été tuées et 1 234 autres arrêtées, selon la police depuis le déclenchement des émeutes en Afrique du Sud vendredi. Des violences consécutives à l’incarcération de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice.
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