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Chine : le paludisme éradiqué après 70 ans de lutte contre la maladie

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, s'exprime lors du briefing du ministère des Affaires étrangères à Pékin, le 9 novembre 2020.   -  
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Chine

Le paludisme est éradiqué en Chine. Après 70 ans de lutte contre la maladie, ce pays qui recensait 30 millions de cas en 1940 n’en a signalé aucun depuis quatre ans. Une avancée majeure alors que la malaria a fait plus de 400 000 morts en 2019, majoritairement en Afrique.

Les pays ayant enregistré trois années consécutives sans transmission locale peuvent demander une certification auprès de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour valider leur statut de nation sans paludisme. Ils doivent accompagner cette requête d'éléments de preuve très rigoureux et démontrer leur capacité à prévenir toute nouvelle transmission.

La Chine est le 40e territoire à obtenir cette validation de la part de l'OMS. Les derniers en date étaient le Salvador (2021), l'Algérie et l'Argentine (2019) et le Paraguay et l'Ouzbékistan (2018). Elle est le premier pays de la région du Pacifique occidental dans la nomenclature de l'OMS à recevoir cette certification en plus de 30 ans. Seuls trois pays en bénéficiaient jusqu'à présent : Australie (1981), Singapour (1982) et Bruneï (1987).

"L'élimination du paludisme est une grande contribution de la Chine à la santé humaine et au progrès des droits humains dans le monde. Elle continuera de s'investir dans le développement de la santé publique et de la coopération médicale internationale pour contribuer davantage à la sauvegarde de la santé et de la prospérité du peuple chinois et des peuples du monde entier", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Traitements préventifs

Selon le dernier rapport de l’OMS, la lutte contre le paludisme est en stagnation dans le monde. Plus de 90% des cas surviennent dans des pays africains, touchant majoritairement des jeunes enfants. Pékin a commencé dans les années 1950 à identifier les endroits où le paludisme se propageait et à le combattre avec des traitements préventifs antipaludéens, a relevé l'OMS.

Le pays a également éliminé les zones favorables à la reproduction des moustiques et a développé l'utilisation d'insecticides dans les logements. Il a lancé en 1967 un programme scientifique pour trouver de nouveaux traitements qui ont mené à la découverte dans les années 1970 de l'artémisinine, principal médicament contre la maladie extrait d'une plante.

Le nombre de cas a chuté à 117 000 avant la fin des années 1990 et les décès ont été réduit de 95%. Des efforts supplémentaires engagés en 2003 ont permis de descendre autour de 5 000 contaminations par an dans les dix ans. "La capacité de la Chine à s'aventurer hors des sentiers battus lui a réussi dans sa lutte contre le paludisme et a également eu un effet domino important au niveau mondial", a relevé Pedro Alonso, directeur du programme mondial contre le paludisme au sein de l'OMS.

Candidat vaccin

Après quatre ans sans contamination locale, Pékin a demandé sa certification en 2020. Des experts se sont rendus sur place en mai pour vérifier l'absence de cas local et s'assurer du dispositif pour éviter une ré-émergence. Mais le risque de cas importés reste source d'inquiétude, notamment en provenance du Laos, de la Birmanie et du Vietnam voisins qui peinent face à la maladie.

Un candidat vaccin a démontré une efficacité jusqu'ici inégalée de 77% lors d'essais en Afrique, a annoncé fin avril l'université d'Oxford, son développeur. Ce sérum pourrait être approuvé dans les deux ans.

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