Eswatini
Ces trois derniers, le royaume d'Afrique australe a tremblé face à la colère des militants pro-démocratie.
Des centaines d'habitants d'eSwatini sont descendus dans les rues du pays ce lundi pour dénoncer le gouvernement swazi, accusé à plusieurs reprises de violations des droits de l'homme et de répression par l'opposition.
Suite aux violents affrontements de lundi, les manifestants ont promis d'intensifier leurs marches contre le pouvoir de la monarchie swazi, et ce jusqu'à ce que celle-ci procède à des réformes démocratiques et lève son interdiction des partis d'opposition, interdits dans le pays depuis 1973.
"Les gens veulent un gouvernement démocratique où ils peuvent élire leurs propres dirigeants, en particulier, ils veulent une république afin que le pays puisse être dirigé par un président", a déclaré Sakhile Nxumalo du Swaziland Youth Congress, qui participe aux manifestations.
Plusieurs manifestants affirment avoir essuyé des tirs des forces de police et de sécurité, après que ses derniers aient incendiés plusieurs bâtiments. Le parti communiste de l'eSwatini a déclaré ce mardi qu'il attendait une confirmation des hôpitaux du pays pour publier les chiffres des blessées dans les heurts.
Plongé dans l'incertitude, de nombreuses rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux, certaines suggérant même que le roi Mswati III aurait pris la fuite dans la soirée pour trouver refuge à Johannesburg, en Afrique du Sud. Des affirmations démenties ce matin par le gouvernement d'eSwatini et son Premier ministre par intérim Themba Masuku.
Couvre-feu et déploiement policier
Face aux vidéos montrant des personnes en train de brûler des pneus et de barricader les rues de la plus grande ville du pays, Manzini, de la ville centrale de Matsapha, ainsi que dans la capitale Mbabane, le gouvernement a pris la décision d'imposer des mesures strictes pour reprendre le contrôle.
Dès mardi, tous les commerces devront fermer leurs portes avant 15 h 30. Un couvre-feu strict a également été mis en place, interdisant au habitants de sortir dans la rue entre 18 h et 5 h. Les écoles ont elles été priées de fermer immédiatement.
"Malheureusement, les manifestations auxquelles nous assistons ces derniers temps ont été détournées par des éléments criminels. Cela ne peut être acceptable en aucune circonstance", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre par intérim, Themba Masuku.
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