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L'Union Européenne lève ses sanctions financières contre le Burundi

Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye   -  
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Burundi

L’Union européenne compte lever ses sanctions contre le Burundi. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre l’ambassadeur délégué de l’UE, Claude Bochu, et le président Evariste Ndayishimiye.

Depuis 2016, Bruxelles avait suspendu son aide financière après une crise politique déclenchée par la candidature à un 3e mandat de l’ancien président Pierre Nkurunziza. Cette décision fait suite aux progrès initiés par l'actuel président Evariste Ndayishimiye en termes de libertés d’expression et de bonne gouvernance.

À la fin du mois de mai de cette année, les groupes de travail de l'UE ont donné à l'unanimité la direction aux institutions judiciaires du bloc de révoquer la suspension de l'aide financière au gouvernement burundais, a déclaré Claude Bochu lors d'un point de presse après avoir rencontré le président Evariste Ndayishimiye.

Mise en garde

L’UE devrait ainsi financer la réhabilitation du port de Bujumbura en collaboration avec la Banque Africaine de développement. Avant cette annonce, un groupe d’ONG avait mis en garde contre toute levée de sanctions en rapport avec la situation des droits humains dans le pays.

Dans une lettre ouverte adressée lundi aux ministres des affaires étrangères de l'UE, elles avancent que "des dizaines de nouveaux cas de torture ont été documentés depuis les élections de 2020, et au moins un détenu est mort en détention après avoir été torturé par des agents de renseignement en 2021."

Peine de prison réduite

Hasard du calendrier, la cour d’appel du Burundi a ramené ce lundi la peine de Germain Rukuki de 32 ans à un an de prison. Ilavait été condamné en 2018 à l'une des plus lourdes peines jamais infligées à un militant des droits de l'homme au Burundi. Il avait été arrêté en 2017 pour avoir participé en 2015 à des manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza, aujourd'hui décédé.

L'annonce de cette candidature avait plongé le Burundi dans une grave crise politique, marquée par des exécutions sommaires, disparitions, détentions arbitraires, tortures et violences sexuelles visant les voix dissidentes. La condamnation de Germain Rukuki avait été invalidée par la Cour suprême du Burundi en juin 2019.

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