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La ''Biennale de la Danse" de retour après la trêve covid

La Biennale de la Danse à Lyon   -  
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Danse

Le festival de danse français connu sous le nom de "La Biennale de la Danse" est de retour cette année après le passage à vide l'année dernière en raison de la pandémie de coronavirus.

Elle débute cette semaine à Lyon, en France, avec plus de 40 compagnies de danse venues du monde entier.

L'Afrique et les jeunes sont au cœur de la Biennale de cette année, avec des artistes de 16 pays du continent, dont le chorégraphe nigérian Qudus Onikeku et ses danseurs.

Il a adapté un extrait de leur spectacle afin d'inclure 16 jeunes danseurs amateurs des environs de Lyon pour le traditionnel défilé d'ouverture - qui se déroule cette année sur la scène de Fourvière, plutôt que dans les rues.

Intitulé ‘’Re:INCARNATION’’, il rend hommage à la musique nigériane, à l'énergie de Lagos et à l'idée de réinvention et de mémoire corporelle.

"J'étais également intéressé par la façon dont les danseurs de la jeune génération réincarnent les connaissances et les recherches du passé d'une manière plus contemporaine, même s'ils n'ont pas reçu d'éducation directe ou de transmission de ces connaissances, mais il y a une façon dont le corps se régénère et se souvient", a expliqué Qudus.

La décision d'organiser le festival a été prise sur le fil du rasoir, mais les mois de dur labeur ont été payants pour les artistes et les organisateurs.

‘’C'est vraiment la nouvelle génération qui se lance des défis et cela se voit dans leur façon de danser, et oui, c'est très, très énergique.’’, a expliqué Dominique Hervieu, directrice artistique de la Biennale.

L'un des spectacles d'ouverture est Urgence - Emergency -, interprété par cinq jeunes hommes qui ont découvert la danse par le biais de leur centre social local - un spectacle de danse et de parole qui crépite de rage et de passion.

Ils travaillent avec la Compagnie HKC. Le metteur en scène Antoine Colnot explique pourquoi ce spectacle s'appelle Urgence :

" L'urgence, c'est l'urgence d'être en vie, c'est cette urgence qui nous fait voyager, qui nous met debout. Nous avons rencontré des jeunes qui avaient déjà baissé les bras et puis nous avons rencontré ces cinq personnes qui voulaient trouver leur voix, qui voulaient s'arracher, se libérer de leurs carcans.’’

Le groupe des "Grandes Personnes" se produit avec des marionnettes géantes de près de 4 mètres de haut et pesant jusqu'à 30 kilos. Les danseurs ont dû repenser leur façon de bouger pour faire ressortir la grâce et la personnalité des marionnettes.

Le chorégraphe Bouba Landrille Tchouda explique que la clé est de comprendre comment les marionnettes bougent : Elles ne peuvent pas tout faire les marionnettes mais elles peuvent faire beaucoup de choses et j'essaie de faire comme avec les danseurs c'est-à-dire que je travaille sur les possibilités des danseurs, les points forts qu'ils ont.

La journaliste d'Euronews Andrea Bolitho, qui a assisté au vernissage, le décrit comme un événement qui rappellera le temps perdu compte tenu de la pandémie qui sévit.

Les Français l'ont appelée "année blanche" - une année perdue pour la culture, et à la Biennale de la Danse, ils rattrapent ce temps perdu, la culture est de retour - à grande échelle.