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Centrafrique : onze personnes tuées par des mines en moins d’un mois

Centrafrique : onze personnes tuées par des mines en moins d’un mois
Le 3 janvier 2021, la ville de Bangassou a été attaquée par des centaines de miliciens du CPC, provoquant la fuite de dizaines de milliers de personnes   -  
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ALEXIS HUGUET/AFP or licensors

République Centrafricaine

Onze personnes ont été tuées en moins d’un mois par des mines en Centrafrique, une menace qui prend de l’ampleur dans ce pays ravagé par la guerre civile, s’est inquiétée l'ONU dans un communiqué publié vendredi.

Ces incidents ont été enregistrés entre le 20 avril et le 16 mai, principalement dans le nord-ouest du pays, où se trouvent certains des derniers bastions des groupes armés rebelles qui ont tenté de renverser en décembre le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Repoussés par les Casques bleus et l’armée nationale, assistée par des centaines de paramilitaires russes et des forces régulières rwandaises, les rebelles se sont dispersés loin des villes et continuent d’entretenir l'insécurité sur les axes routiers.

"Les premières utilisations de mines anti-véhicules avaient été rapportées en juillet 2020", a rappelé le bureau de la coordination des affaires humanitaire des Nations unies (OCHA). "Après une accalmie relative, le problème a pris une dimension sérieuse depuis avril avec des graves conséquences pour les civils", s’est alarmée l’organisation onusienne.

Parmi les victimes de ces engins explosifs, figurent notamment une famille de civils, des marchands, des éléments armés ainsi qu’un prêtre. Deux Casques bleus ont également été blessés lorsqu’un véhicule blindé de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a roulé sur un engin explosif le 26 mai, selon OCHA.

Accès humanitaire et insécurité alimentaire

La présence de mines et d’engins explosifs est un phénomène récent dans un pays pourtant marqué par des années de conflits armés. "La présence suspectée d’engins explosifs limite gravement l’accès humanitaire aux personnes vulnérables dans un contexte déjà marqué par des restrictions d’accès dues au conflit armé et aux contraintes du terrain", a souligné OCHA.

Plusieurs axes importants, considérés comme à "hauts risques" à cause de la présence supposée d’engins explosifs "sont pratiquement inaccessibles pour les humanitaires comme pour les civils", a poursuivi l'agence onusienne. Près de la moitié de la population de Centrafrique est en situation "d'insécurité alimentaire aigüe" aggravée par la pandémie de Covid-19, a estimé le 20 mai l'ONU.

"Plus de 2,2 millions de personnes, dont la plupart vivent dans les zones rurales, risquent de se retrouver en situation d'insécurité alimentaire aiguë entre avril et août et une aide d'urgence est nécessaire pour éviter que des gens meurent", a développé dans un communiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

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