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Entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza

Gaza city, PALESTINE   -  
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Bande de Gaza

Dans les rues de Gaza City, des milliers de Palestiniens ont célébré la trêve dès son entrée en vigueur à deux heures du matin, alors que des bombardements et des sirène retentissaient toujours une heure avant selon des témoins.

"Ceci est l'euphorie de la victoire", a lancé à la foule Khalil al-Hayya, un haut responsable du Hamas  élu au Conseil législatif palestinien le 25 janvier 2006 en tant que représentant de la ville de Gaza.

Ce dernier a promis de "reconstruire" les maisons détruites par cette escalade militaire.

Des manifestations de joie se sont également multipliées dans des villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l'armée israélienne ne faisait mention d'aucune nouvelle alerte à la roquette.

Cet accord a été favorisé par l'Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le mouvement (Hamas) est qualifié de "terroriste" par l'Etat hébreu, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le président américain Joe Biden a contacté son homologue égyptien Adbel Fattah al-Sissi jeudi, peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, estimant qu'il était "une vraie opportunité" d'avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens, tout en exprimant sa "sincère reconnaissance" à l'Egypte pour son rôle dans les négociations.

**_"Je suis convaincu que les Palestiniens et les Israéliens méritent tout autant de vivre en sécurité et de jouir d'un même niveau de liberté, de prospérité et de démocratie" -_ Joe Biden, président des Etats-Unis. **

Et le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies Antonio Guterres a appelé à une "reconstruction et un rétablissement rapides et durables qui soutiennent le peuple palestinien et renforcent leurs institutions".

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra au Moyen-Orient "dans les prochains jours" pour y rencontrer ses homologues "israélien, palestinien et régionaux" et "travailler ensemble à la construction d'un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens", a annoncé jeudi le département d'Etat.

Le cessez-le-feu est tombé après une réunion du cabinet de sécurité israélien - regroupant le premier ministre Benjamin Netanyahu, l'état-major de l'armée et des services de renseignement - qui a "accepté à l'unanimité" l'initiative égyptienne de "cessez-le-feu bilatéral sans condition".

Dans la foulée, le Hamas et le Jihad islamique -autre groupe armé palestinien de Gaza- ont confirmé l'entrée en vigueur dès 02H00 locales vendredi de cette trêve annoncée après plus de dix jours d'affrontements sanglants avec Israël.

"Nous avons été informés par les frères égyptiens qu'un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 02H00 du matin", a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

"La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l'occupation (nom donné par le Hamas à Israël, NDLR) le respectera", a-t-il poursuivi.

Affaiblir le Hamas ?

Le Hamas avait lancé les hostilités le 10 mai en tirant des salves de roquettes vers Israël en "solidarité" avec les centaines de Palestiniens blessés lors d'affrontements avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam.

Après ces tirs de roquette, Israël a lancé une opération visant à "réduire" les capacités militaires du Hamas en multipliant les frappes aériennes contre ce micro-territoire de deux millions d'habitants sous blocus israélien depuis presque 15 ans.

De leur côté, le Hamas et le Jihad ont lancé plus de 4 300 roquettes vers Israël, des tirs d'une intensité inégalée contre l'Etat hébreu, qui dispose d'un bouclier antimissile ayant permis d'intercepter 90% de ces projectiles.

Les affrontements ont fait au moins 232 morts côté palestinien, dont 65 enfants et de nombreux combattants du Hamas et du Jihad islamique, et 12 morts en Israël.