Algérie
La marche des étudiants à Alger a été empêchée pour la troisième fois. Elle devait se tenir mardi dans la capitale algérienne, mais le dispositif policier était tel qu'elle n'a pas pu avoir lieu.
Plusieurs manifestants, des étudiants du mouvement de protestation Hirak, ont été arrêtés, si l'on en croit le CNLD, le comité de libération des détenus.
Même scénario à Tizi-Ouzou, Constantine et Béjaïa où les manifestations ont été interdites alors qu'elles avaient eu lieu normalement ces deux derniers mardi.
Six journalistes dépêchés sur place pour couvrir la tentative de marche des étudiants ont été arrêtés et relâchés par la suite. Parmi eux, Khaled Drareni, qui a passé dix mois en prison entre mars 2020 et février 2021 après son arrestation dans les mêmes conditions.
Reporters sans Frontières a appelé les autorités algériennes à "cesser le harcèlement des journalistes qui n'a pour but que de décourager la couverture des manifestations du Hirak".
A ce jour, 70 personnes sont encore en détention, selon l'ONU. Certaines, relâchées la semaine dernière, ont été forcées de signer un document au commissariat dans lequel elles s'engageaient à ne plus participer aux marches hebdomadaires .
Ce mardi, par la voix de sa porte-parole du Haut commissariat des Droits de l'homme, Marta Hurtado, l'ONU a appelé le gouvernement algérien à faire cesser cette répression : "nous exhortons les autorités algériennes à cesser d'utiliser la violence pour disperser des manifestations pacifiques, et à mettre fin aux arrestations arbitraires et à la détention d'individus pour avoir exercé leurs droits fondamentaux à la liberté d'opinion, d'expression et de réunion pacifique. Nous appelons également les autorités algériennes à mettre fin à tout harcèlement judiciaire et à toute intimidation."
Tous les vendredis, des marches de contestation du pouvoir se tiennent à Alger et ailleurs. Mais à l'approche des élections législatives anticipées du 12 juin, la répression ne cesse de grandir. Le Hirak rejette ces élections et veut le faire savoir. Depuis la semaine dernière, le gouvernement considère les marches hebdomadaires comme illégales si elles ne sont pas précédées d’une déclaration auprès des services compétents.
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