Cameroun
Des essaims d’oiseaux granivores en nombre important font des ravages dans les champs de mil dans le Logone et Chari dans l’Extrême Nord Cameroun. Les cultivateurs de mil n’ont rien pu faire face à la furie de ces oiseaux venus de la zone du lac Tchad.
«Avant, pour une bonne récolte, on pouvait faire sortir des champs, 10, 12 voire 20 voitures pleines. Mais cette année regardez, on a même pas pu atteindre cette quantité, si vous parvenez à revenir avec une voiture pleine comme celle-ci, vous n’aurez qu’à peine 6 ou 7 sacs, d’autres à cause de ces oiseaux ont abandonnés leur mil au champs », déclare Goni Moussa, cultivateur de mil.
Certains producteurs comme Abba Massanga réputé pour être un très grand cultivateur de mil à Waza, ont passé leurs journées à chasser ces oiseaux de leurs parcelles avec leur famille.
Il révèle que d'autres producteurs été contraints d’abandonner leur mil ou de détruire leurs récoltes : « On était obligé de faire coucher ce mil qui n’a pas l’âge de maturité, et voilà l’impact que cela nous a causé. c’est une grande perte pour les agriculteurs de la région ».
Selon les statistiques de l’ACEFA, le Sorgho ou mil occupe 50% des surfaces cultivables dans l’Extrême Nord Cameroun, ce qui fait de cela la première culture et principal aliment de la région.
Le passage des oiseaux migrateurs aura un effet néfaste, non seulement sur la récolte, les ventes mais aussi sur l’alimentation de millions d’habitants qui entraînerait une crise alimentaire sans précédent.
Un reportage de Joël Honoré Kouam, correspondant Africanews au Cameroun.
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