Tchad
Africanews reçoit le responsable de la coordination des actions citoyennes du Tchad, sa plateforme civile avait appelé à une marche pacifique contre la prise de pouvoir par la junte au Tchad, le mardi 27 avril. Plusieurs manifestants avaient perdu la vie et de nombreux autres blessés. Depuis un gouvernement de transition composé de 40 ministres et secrétaires d'État a été nommé et un nouveau ministère de la Réconciliation nationale
Me Max Loalngar, Bonjour, vous appelez à une nouvelle manifestation ce samedi, pouvez-vous nous en donner les raisons.
Nous avons appelé à cette marche pour réaffirmer notre position et nous avions dit pour que la mort de nos camarades qui ont été tués le 27 ne soit pas vaine, il faudrait que nous restions débout et que nous continuons notre combat en leur mémoire et pour leur rendre hommage.
Avez-vous le sentiment que le gouvernement du Conseil militaire de transition est prêt à inclure la société civile dans le processus de réconciliation?
Quelle société civile, le problème ce n’est pas la participation à la mangeoire, si c’était cela, nous ne nous serions pas dérangé, quels sont les principes avec lesquels nous travaillons, le Tchad est-il une démocratie ou bien, c’est une dictature, pourquoi est-ce que pour une fois les gens refusent de faire les choses correctement, en respectant la dignité humaine et en se respectant eux-mêmes, c’est inadmissible, je n’ai pas encore vu la vraie société civile dans ce pays, c’est elle qui est représentée par le CED, par l’UST, par la CTDH, par la LTDH, par toutes les organisations qui sont membres de WAKIT TAMA, et qui appellent à marcher. La société civile, sa mission c’est de défendre l’intérêt général, c’est le bien-être de notre population, alors quand quelqu’un prend une posture qui est contraire au bien-être de la population et il prétend être de la société civile, alors là, il faut s’interroger deux fois avant de leur concéder, le nom de société civile.
Certains membres de l’opposition comme le parti de Saleh Kebzabo ont rejoint le CMT. Quel geste peut-on attendre du général Mahamat Idriss Deby pour mettre fin aux manifestations?
Ecoutez, c’est des politiques et nous ne sommes pas à la première trahison, ceux-là ont déjà démontré par le passé que ce qui importe pour eux ce n’est pas le bien-être de la population, selon que le vent souffle vers l’Est ou l’Ouest, ils pouvaient s’en accommoder. Nous nous disons que le CMT est illégal, donc nous en attendons rien, rien du tout, il faut simplement respecter les Tchadiens, et les ramener autour d’une table afin qu’ils puissent eux même trouver le chemin, pour la sortie de la crise que nous vivons en ce moment, parce que vous le voyez c’est un pays qui est à terre, et ce n’est pas moi qui le dit, Déby, lui-même a dit qu’il a trouvé les fondements de ce pays à terre, c’est inadmissible, on attend rien du CMT, qui depuis sa constitution, on se rend compte que ce n’est que pour des photos de famille, en dehors des photos de famille est ce que vous les avez vu poser des actions pour le Tchad et pour la postérité.
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