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La politique migratoire de l'Europe est-elle un échec ?

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SOS MEDITERRANEE/FLAVIO GASPERINI

Migrants africains

Mubarak Jaber, 23 ans, originaire du Soudan, a quitté la Libye pour tenter de rejoindre les côtes européennes en avril.

Il est mort dans l'un des pires naufrages de bateaux qui ont traversé la méditerranée cette année.

A bord d’un canot pneumatique en caoutchouc parti de la Lybie, Mubarak est décédé aux cotes de 100 autres personnes originaires de différents pays d’Afrique

Le bateau, est tombé en panne de carburant.

"Les circonstances, même après la révolution soudanaise, sont devenues pires qu'avant. Le coût élevé de la vie, pas d'emploi, pas de travail, il est l'aîné de ses frères, il travaille pour les aider, c'est pourquoi il a émigré en Libye, n’ayant pas trouve de travail convenable sur place qui puisse lui permettre d'aider sa famille ici, il a ensuite pensé à émigrer en Europe, c’était son initiative". a déclaré Adam Omer, cousin d'Ali et oncle de Mubarak Jaber.

A bord du bateau les passagers ont passé plusieurs appels au numéro destines aux migrants en détresse, expliquant la panne aux militants ces derniers ont relaxe leur position aux autorités italiennes, maltaises et libyennes sans réponse immédiate de leur part.

"Je vais parler à tous les jeunes, aux parents, aux frères et à chaque père pour qu'il tienne à la vie de son fils, car s'il (le fils) voyage, cela signifie qu'il va traverser la mer et se mettre en danger, et rendre son père triste." a ajouté Abdullah Jaber, le père de Mubarak.

Le droit maritime international exigeait le lancement d’une opération de sauvetage.

Au lieu de cela, les groupes de défense des droits de l'homme, les agences de l'ONU pour les migrations et les réfugiés et les experts en droit international disent qu'ils ignorent trop souvent leurs obligations internationales de sauvetage des migrants en mer et sous-traitent les opérations aux garde-côtes libyens.

Et ce, malgré les capacités limitées de ces derniers, les rapports faisant état de liens avec les trafiquants d'êtres humains et le fait que les personnes interceptées, y compris les enfants, sont placées dans des centres de détention sordides et surpeuplés où elles sont exposées aux abus, à la torture, au viol et même à la mort.

L'analyse des journaux de bord met en lumière la lenteur avec laquelle les autorités ont réagi voire l’absence de réaction.

Ce naufrage a relancé les spéculations sur l’implication de l'Europe dans le sauvetage des bateaux de migrants.