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Burkina Faso : à la rencontre des "invicibles" chasseurs Dozos

Un groupe d'auto-défense burkinabé.   -  
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Sam Mednick/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.

Burkina Faso

Au Burkina Faso, des chasseurs Dozos trouvent la force d'affronter les groupes djihadistes qui terrorisent la région grâce à des cérémonies traditionnelles.

Ils placent leur sorts entre les mains des croyances traditionnelles. Avec la montée de l’insécurité au Burkina Faso, ces chasseurs Dozos vont puiser leurs forces dans les cérémonies religieuses traditionnelles. Un moyen selon eux de se protéger pour aider les forces armes à traquer les combattants djihadistes du Groupe de Soutien a l'Islam et au Musulmans (GSIM) et de l'organisation Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).

"On peut dire que les Dozos participent à la lutte contre les djihadistes aux cotes des forces armées. Nous les aidons parce que nous sommes de vrais Burkinabé, nous sommes des vrais battants. Les Dozos sont des chasseurs, ils connaissent l'endroit où les forces armées doivent aller. On s'aide, on s’épaule pour combattre les djihadistes" affirme Idrissa Cisse.

Selon les croyances traditionnelles des membres ce service d'ordre parallèle, ces objets rituels, les protégeraient lors des combats avec les groupes armes qui terrorisent le Burkina Faso. Une préparation de 13 plantes, mélangée à une eau dans laquelle une flèche de métal a trempé pendant 72 heures, les rendrait même à l'épreuve des balles, selon eux.

"On s'aide pour se protéger. Moi je peux avoir le médicament de fusil, et lui il peut avoir le médicament de couteau et l'autre aussi peut avoir un médicament de fusil plus puissant que le mien. On s'aide", ajoute Idrissa Cisse.

Mais ces croyances qui ne sont partout pas du gout de tout le monde. "On peut rattacher ça à quelque chose qui est archaïque aussi c'est l’instinct de protection. C'est a dire que comme on a pas les moyens techniques, scientifiques de se protéger, il reste ces moyens magiques ou spirituels", explique Jean-Baptiste Sanou, prêtre et professeur de philosophie.

Au Burkina Faso, près de 15% de la population s'identifie comme animiste. De nombreux chefs religieux craignent que ces croyances ne donnent un faux sentiment de sécurité a ces miliciens, mal entraînés et mal équipés.

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