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Sénégal : les avocats d'Ousmane Sonko bloqués, la tension monte à Dakar

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Manifestation

Alors que des appels à manifester ont été lancé par des collectifs de soutien de l'opposant, les avocats d'Ousmane Sonko se sont vu refuser l'accès au bureau du doyen des juges d'instruction.

Le camp d'Ousmane Sonko a fait savoir sa colère devant le Palais de Justice de Dakar. Depuis Mercredi, l'opposant sénégalais est placé en garde à vue pour troubles à l'ordre public. Arrivé pour défendre leur client, les avocats d'Ousmane Sonko se sont vu refuser l'accès au bureau du doyen des juges d'instruction.

"Que personne ne se trompe, l'arrestation d'Ousmane Sonko relève d'un complot d'Etat. le monde entier a assisté à un scénario désolant pour un État qui se dit démocratique, un État qui a toujours été respecté. Maintenant, il est clair que l'État de droit a cédé la place à un État répressif. Que l'État démocratique et républicain a cédé la place à un État dictatorial avec des méthodes que le Sénégal n'a jamais connues ", a déclaré à la presse Maître Ciré Clédor Ly, un des avocats de l'opposant.

Le Sénégal secoué par une vague de manifestations

L'arrestation d'Ousmane Sonko a provoqué des saccages et des pillages de magasins ainsi que de nombreux affrontements entres les forces de police et des manifestants dans plusieurs villes du pays, dont Dakar. Sur le campus de l'université de la capitale, les forces de sécurité ont répliqué aux jets de pierre par des tirs de gaz lacrymogène.

Jeudi une personne est morte lors d'une manifestation dans la région de la Casamance. Plusieurs rapports font état d'autres décès, mais ceux-ci n'ont pour l'instant toujours pas été confirmés.

Alors que les comités de soutien de l'opposant, troisième de la présidentielle de 2019, ont appelé à continuer de manifester, le gouvernement sénégalais a prévenu qu'il prendrait "toutes les dispositions nécessaires au maintien de l'ordre public". Dès jeudi soir, les autorités ont annoncé suspendre le signal de deux télévisions privées coupables selon elles d'avoir diffusé "en boucle" des images de violence.

Les réseaux sociaux ont rapporté des perturbations sur internet, à l'instar de celles observées dans un certain nombre de pays à l'initiative des gouvernants dans les périodes de crise.

Netblocks, observatoire qui surveille de telles coupures, a confirmé des restrictions sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie, affectant le partage de photos et de vidéos sur Facebook, YouTube, WhatsApp et Telegram selon lui.

Malgré les restrictions, le hashtag #FreeSenegal est devenu viral sur les réseaux sociaux.