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Pour John Mahama, la démocratie au Ghana est en danger

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Ghana

Débouté par la justice, l'opposant John Dramani Mahama craint pour la survie de la démocratie au Ghana. Ce jeudi, la Cour suprême a rejeté sa plainte déposée contre les résultats de l'élection présidentielle qui ont vu la réélection du président sortant, Nana Akufo-Addo.

L'accusation de bourrage des urnes n'a pu être étayée par des preuves crédibles, une nouvelle élection n'aura donc pas lieu, a déclaré Kwesi Anin Yeboah, le juge de la Cour suprême à Accra. Selon la Commission électorale, le président Nana Akufo-Addo, a été réélu avec 51,59% des voix contre 47,36% pour son prédécesseur et opposant John Mahama du NDC.

''C'est un coup de poignard porté à la transparence et à la responsabilité envers le peuple souverain du Ghana, mais aussi au système électoral de notre nation, qui vient d'approfondir, les doutes que nourrissent de nombreux Ghanéens quant au véritable résultat des élections de décembre 2020'', a déclaré John Mahama.

 "_Le refus de rendre compte aux Ghanéens crée une inquiétude, et je m'inquiète de cette dangereuse allure qui pourrait permettre à d'autres chefs d'institutions de l'État d'adopter une approche d'opacité et de non-responsabilité dans leur travail simplement parce qu'ils savent qu'ils peuvent compter sur des interprétations peu convaincantes de nos lois pour les mettre à l'abri d'un examen dans un avenir proche lorsqu'ils seront tenus de rendre des comptes", _a-t-il ajouté.

Le parti de John Dramani Mahama, le Congrès national démocratique (NDC), avait déposé un recours au lendemain de la présidentielle du 7 décembre 2020 pour invalider la victoire de Nana Akufo-Addo, dénonçant un scrutin frauduleux et réclamant une nouvelle élection.  Selon les observateurs internationaux et locaux, le scrutin s'était déroulé globalement dans le calme. Cinq personnes avaient cependant été tuées dans des violences le jour du vote et du dépouillement, d'après la police.

Hormis ces incidents sporadiques, l'élection avait été de manière générale saluée comme un exemple en Afrique de l'Ouest, en proie récemment à plusieurs scrutins violents et contestés, notamment en Côte d'Ivoire voisine.

Ces deux vieux adversaires politiques s'affrontaient pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins des résultats également serrés.

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