Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, les partis politiques de l'opposition et du pouvoir étaient en campagne mercredi pour le contrôle de la plus grande commune d'Abidjan, Yopougon.
Michel Gbagbo est candidat pour le compte de l'Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une plateforme socialiste alliée au Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) d'Henri Konan Bédié pour ces élections législatives. Le scrutin du 6 mars marque le retour de Laurent Gbagbo et de son parti dans le jeu politique institutionnel.
L'objectif de cette alliance, selon Bédié et Gbagbo, est de peser à l'Assemblée nationale afin d'empêcher la consolidation d'un pouvoir absolu d'Alassane Ouattara et de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui y détient la majorité absolue.
L'EDS-PDCI aura en face le candidat du pouvoir, Gilbert Koné Kafana. Si l'opposition surfe sur la popularité de Laurent Gbagbo, ici, on table plutôt sur le bilan politique du président Alassane Ouattara, un avantage qui devrait faire pencher la balance en faveur du RHDP.
Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l'opposition, qui ne reconnaît pas sa réélection et avait boycotté le scrutin présidentiel d'octobre 2020.
Quelque 255 sièges sont à pourvoir à l'Assemblée. Les communes du plateau, de Cocody, ou encore de Yopougon, seront les plus disputées par les partis politiques. Aux dernières législatives de décembre 2016, le RHDP et le PDCI, alors alliés, avaient remporté la majorité absolue avec 167 sièges sur 255. Le FPI de Gbagbo avait boycotté le scrutin.
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