Libye
Tout fraîchement ouvert, le Centre Opal espère populariser le recours à l'halothérapie en Libye.
C'est un centre tout nouveau, qui souffle une brise salée sur Benghazi. Ouvert il y a cinq mois dans la ville de l'est libyen, le centre Opal offre des thérapies dans des "grottes de sel" artificielles. Ici, les employées recouvre de sel les corps des clients.
Une halothérapie avec la promesse de soigner des maladies respiratoires comme l'asthme, ou des allergies comme l'eczéma. "L'inhalation des particules de sel purifie les voies respiratoires et apporte des bienfaits à la peau", affirme Iman Bugaighis, une employée du spa, pendant qu'elle recouvre les jambes d'un client de sel.
Mustafa Ahmed Akhlif, un banquier quinquagénaire, souffrait depuis dix ans de sinusites aiguës. "J'ai consulté plusieurs otorhinolaryngologistes, et malheureusement, je ne suis pas parvenu à un traitement définitif pour les sinus", explique Mustafa Ahmed Akhlif. A ces côtés, un appareil diffuse des particules de sel chargées d'iode destinées à être inhalées.
"Peu à peu, j'ai commencé à visiter la "grotte". J'ai fait quatre séances et jour après jour, j'ai commencé à remarquer une grande amélioration, on peut dire que mon état s'est amélioré de façon drastique de 80%".
Une première en Libye
Eclairage tamisé et musique relaxante pour mettre au point une ambiance zen, ces séances de 45 minutes sont une première dans le pays. Une pratique que la copropriétaire de cet établissement espère développer en Libye.
"Depuis le 27 février, nous accueillons la première conférence dans le monde arabe pour introduire l'halothérapie, ou traitement au sel sec. Au niveau international, cette conférence se tient chaque année en Floride, aux États-Unis, et accueille de nombreux scientifiques du monde entier. Nous allons faire connaître cette thérapie complémentaire au corps médical d'abord, puis au public" explique Iman Bugaighis, spécialiste en médecine alternative et copropriétaire du Centre Opal.
"J'espère que la Libye sera le pays leader en halothérapie, puisque la première conférence dans le monde arabe se tient ici, et si Dieu le veut, nous recevrons des invités de l'étranger pour participer à la conférence. "
Iman Bugaighis a découvert cette thérapie lors de voyages dans des pays arabes abritant le même genre d'établissements. Elle a ensuite étudié la médecine alternative en Tunisie voisine avant de retourner dans son pays, où elle a lancé son projet avec une amie, Zainab Al-Werfalli.
Iman a ouvert le centre dans sa ville d'origine, Benghazi, berceau de la révolution qui a mis fin à 42 ans de dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. Dans la vieille-ville, des murs grêlés et des bâtiments défigurés rappellent que la guerre est passée par là.
Malgré l'instabilité qui règne toujours dans la deuxième ville de Libye, "le centre a rencontré son public", se félicite Zainab Al-Werfalli, déterminée à faire connaître cette "thérapie complémentaire". Une pratique qui pourrait bientôt faire oublier les ravages de la guerre civile.
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