Maurice
La mobilisation était moins nombreuse qu’en août dernier, mais ce samedi 13 février, des milliers de Mauriciens ont répondu à l’appel de l'opposition parlementaire et de mouvements citoyens pour demander le départ du gouvernement.
Arvin Boolell, député du Parti travailliste et chef de l'opposition parlementaire, est l'un des instigateurs de cette marche pacifique rassemblant l'ensemble des partis d'opposition et des mouvements citoyens. Selon lui, le gouvernement de Pravind Jugnauth a échoué à répondre aux attentes des Mauriciens.
"La proliferation de drogues dures et des scandales de la corruption sont des problèmes épineux que le gouvernement n’arrive malheureusement pas à résoudre. La démocratie ne fonctionne pas comme elle le devrait. Il existe une tyrannie du nombre au Parlement qui est devenu l’outil de l’exécutif", déclare Arvin Boolell."Pour reprendre les mots de l’ancien ministre des Affaires étrangères qui vient de soumettre sa démission (NdlR : le 6 février dernier), et qui était aussi le secrétaire général du parti du Premier ministre, la situation est extrêmement grave. Il y a un reel dysfonctionnement dans la conduite des affaires gouvernementales. Les institutions sont cadenassées et le Premier ministre vit dans une tour d’ivoire. Il n’est pas accessible."
Selon lui, la marche de samedi a mobilisé toutes les couches de la société mauricienne. "Le vœu de l’électorat, c’est que l’île Maurice redevienne ce qu’elle a toujours été : un modèle de développement, de co-existence pacifique et d'écologie où il fait bon vivre. Nous sommes déçus, car nous avons un Premier ministre et un gouvernement qui ont échoué lamentablement."
En août dernier, une manifestation historique rassemblant là aussi des milliers de personnes s’était tenue à Port-Louis. Les Mauriciens s’étaient mobilisés après la marée noire causée par le naufrage du Wakashio. Les revendications allaient déjà au-delà de la crise écologique qui touchait alors le pays.
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