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La peur à Bangui après une autre attaque des rebelles

Le 13 janvier 2021, les forces rebelles de la République centrafricaine ont lancé deux attaques près de la capitale Bangui, qui ont été rapidement repoussées   -  
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FLORENT VERGNES/AFP or licensors

République Centrafricaine

En République Centrafricaine, une attaque aux abords de Bangui a été repoussée ce mercredi. Des groupes armés ont lancé une offensive contre la capitale, la première depuis la réélection du président Faustin Archange Touadéra, le 4 janvier dernier. Les résidents de certains quartiers périphériques vivent dans la peur et tentent de fuir vers le centre-ville.

Six des principaux groupes armés qui contrôlent deux tiers de la Centrafrique depuis le début de la guerre civile il y a huit ans ont annoncé la formation en décembre d'une Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et lancé une offensive pour empêcher la réélection du président Touadéra.

Les rebelles de la CPC menaient jusqu'alors des attaques sporadiques généralement repoussées par les quelque 12 000 Casques bleus de la Minusca, appuyés par d'importants contingents lourdement armés de militaires rwandais et de paramilitaires russes débarqués à la rescousse du gouvernement et de son armée. Ce mercredi, une dizaine de kilometres du centre de la capitale, des brigades de l'armée ont été attaquées simultanément.

" J'ai entendu des coups de feu et j'ai eu peur. J'ai dit à ma famille de m'attendre pour voir ce qui se passait et je leur ai dit que j'allais les retrouver. Puis ils sont partis sans faire demi-tour. Jusqu'à présent je ne sais pas où est ma famille. Comment vont-ils vivre ? S'ils ont fui loin, comment vont-ils vivre", déclare David, un résident de PK12, où a eu lieu l’offensive.

En fin d'après-midi, des tirs sporadiques retentissaient encore dans plusieurs quartiers. Le gouvernement a évoqué des "opérations de ratissage" et des hélicoptères sont engagés contre les rebelles dissimulés dans les collines, selon plusieurs sources humanitaires.

Un soldat de la paix a été tué et un autre blessé lors d'attaques armées perpétrées par des combattants non identifiés. Le Secrétaire général @antonioguterres l'a fermement condamné, appelant à la responsabilité.

L’attaque de mercredi a fait un mort parmi les Casques Bleus et au moins dix parmi les assaillants. Les Forces centrafricaines, paramilitaires russes et Casques bleus de la Minusca ont renforcé les mesures de sécurité, alors que le gouvernement a avancé le couvre-feu à 17h.

Le week-end dernier, deux attaques s'étaient déjà produites contre Bouar, à 340 km au nord-ouest de la capitale, mais sur un axe routier crucial pour son ravitaillement, et Grimari, à 300 km au nord-est de Bangui.

Pour les élections du 4 janvier, l'ONU avait décidé de renforcer pour deux mois sa force de paix, avec 300 Casques bleus rwandais prélevés sur son contingent déployé au Soudan du Sud. Le Conseil de sécurité devra à court terme décider de les retirer ou de les maintenir.

A New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité, dans une déclaration unanime, ont condamné "fermement" les attaques menées par des combattants armés non identifiés. M. Guterres et le Conseil, qui a tenu une réunion à huis clos sur la Centrafrique à la demande de la France, ont aussi appelé "toutes les parties à mettre fin à la violence et à engager un dialogue constructif".

Une deuxième session du Conseil de sécurité, qui doit se tenir publiquement la semaine prochaine, a été demandée par la Centrafrique "en urgence" pour réclamer une levée, même temporaire, de l'embargo sur les armes.

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