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Zimbabwe : une jeune pratiquante de taekwondo fait bouger les mentalités

Maritsa Natsiraishe, founder of the Vulnerable Underaged People's Auditorium   -  
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Tsvangirayi Mukwazhi/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.

Zimbabwe

La pratique sportive est une vraie source d'émancipation. Pour preuve, une adolescente zimbabwéenne a décidé de faire partager sa passion du taekwondo pour aider les filles-mères.

Maritsa Natsiraishe pratique les arts martiaux depuis l'âge de 5 ans. Le sport guide depuis toujours la vie de cette adolescente qui vit à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Harare.

A 17 ans, elle a décidé ainsi de mettre sa passion du taekwondo au service des autres et notamment de venir en aide aux "filles-mères" et aux femmes victimes de mariages forcés : "Je veux me servir du taekwondo pour aider mon quartier à lutter contre les mariages forcés. Je veux également mettre un terme à la toxicomanie, car la plupart des adolescents se droguent. Ma solution pour qu'ils décrochent, est de leur faire découvrir autre chose avec la pratique du sport", explique-elle.

Des enfants de 4 ans et des femmes mariées

Désormais, dans le quartier d’Epworth, des enfants de quatre ans et aussi d'anciennes camarades de classe, aujourd'hui mariées, font la queue pour venir prendre des leçons dans le jardin de la maison familiale.

" La plupart d__e mes amies à l'école primaire sont tombées enceintes et se sont mariées. Au lycée, j'ai des camarades qui sont déjà mamans", se désole Maritsa Natsiraishe. "Elles sont confrontées à de gros problèmes car ce sont encore des adolescentes. Elles n'ont pas encore la capacité de s'occuper d'une famille. Elles sont souvent battues et subissent même des abus. Cela me fait vraiment mal".

L'âge du mariage repoussé à 18 ans

Avec son association, Vulnerable Underaged People's Auditorium, et grâce aux leçons de taekwondo ainsi qu'aux échanges qui prolongent les cours, Maritsa Natsiraishe espère donner plus de confiance aux jeunes filles, qu'elles soient mariées ou encore célibataires.

Au Zimbabwe, les jeunes filles ont longtemps été autorisées à se marier à partir de 16 ans. Depuis 2016, elles doivent être désormais majeures même si dans les faits, la pratique reste encore très répandue.

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