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2021, l'année du libre-échange en Afrique

Africa Free Trade   -  
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Khalil Senosi/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.

Union africaine

Depuis le 1er janvier, l'Afrique dispose enfin d'une zone de libre-échange à l'échelle du continent.

Cinquante-quatre États ont rejoint l'initiative, à l'exception de l'Érythrée, et plus de 40 ont déjà ratifié l'accord d'adhésion.

Parmi les pays lusophones, Sao Tomé-et-Principe a été le premier pays à ratifier le document. La ministre des affaires étrangères et de la coopération de Sao Tomé-et-Principe Edite Ten Jua a déclaré que ce nouvel accord soulevait des questions prioritaires, telles que la mobilité sur le continent.

"Il présente naturellement certains défis, comme tout nouvel accord, comme la liaison aérienne ou la circulation des personnes dans la région. Mais je crois que ce sont des défis que nous pourrons résoudre au fur et à mesure que nous avancerons dans le processus. Il y a aussi la question des tarifs douaniers, bien que nous parlions de libre circulation, il y a donc toute une organisation qui doit être faite sur la liste de produits que nous allons considérer comme prioritaires pour le pays", affirme la ministre des affaires étrangères et de la coopération de Sao Tomé-et-Principe.

Jusqu'à présent, huit régions douanières régionales divisaient le continent africain. Bien que le processus d'adhésion à lazone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) soit simplifié puisque certains pays participeront ensemble en tant que bloc économique, cela demande que chacun de ces membres le ratifie.

C'est le cas de l'Union d'Afrique Australe, qui a déjà soumis sa proposition tarifaire mais qui ne pourra pas la faire entrer en vigueur tant que le Botswana n'aura pas ratifié l'accord.

Des échanges difficile à mettre en place ?

Le commerce intra-africain pourrait être compliqué à mettre en oeuvre. Pour le président de la Communauté des entreprises exportatrices de l'Angola Agostinho Kapaia, le manque d'information sur les produits fabriqués sur le continent et la quasi-inexistence de liaisons aériennes, terrestres et maritimes entre les pays africains, rend les exportations intercontinentales plus coûteuses.

"Il faut surtout améliorer le commerce, qui est très faible au niveau africain parce que nous ne le pratiquons pas. Nous ne faisons pas d'affaires entre pays africains et nous continuons à le faire avec l'Occident, avec l'Asie", affirme Agostinho Kapaia.

Le début des négociations sera officialisé par la première transaction commerciale le 4 janvier au Ghana, où se trouve le siège du secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine. Elle sera suivie du sommet des chefs d'État de l'Union africaine.