Côte d'Ivoire
Le Front Populaire ivoirien a annoncé mercredi sa participation aux élections législatives du premier trimestre de l’année prochaine en Côte d'Ivoire.
Pendant au moins 10 ans, cette formation politique a boycotté les différents scrutins organisés dans le pays. Le retour annoncé de son leader, Laurent Gbagbo, est peut-être passé par là. Des analystes saluent déjà cette fin de la politique de la chaise vide. "C'est une très bonne nouvelle pour la démocratie en Côte d'Ivoire", estime le politologue Rodrigue Koné: "_L__e retour du FPI, le parti d'opposition le plus combatif, le plus présent auprès de la jeunesse et qui a une forte capacité de mobilisation, va créer une forte compétition _pour les législatives.Cela va reconfigurer l'arène politique", juge-t-il.
Pour le FPI, "l'enjeu de ce retour sur_ la scène électorale est de reconquérir ses bastions, dans le sud, l'ouest et l'est de la Côte d'Ivoire, afin de se positionner comme le premier parti d'opposition, d'avoir accès à des financements et de revenir dans le jeu pour la présidentielle de 2025_", analyse le politologue Sylvain N'Guessan.
Il n'est pas facile cependant de mesurer aujourd’hui, le poids électoral de cette formation politique après ce long passage à vide. Mais **le parti affiche déjà ses ambitions ****:** « en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, le FPI se donnera les moyens de gagner », souligne le communiqué.
Objectif du FPI : battre le RHDP
Mais en face,il y a la machine du RHDP, le parti au pouvoir dont le président vient tout juste d’être reconduit à la tête de l’État. Pas de quoi inquiéter les opposants qui affichent une sérénité accrue.
"L'opposition a une chance de remporter les législatives si les élections sont vraiment transparentes", estime le directeur administratif du PDCI,Djedri N'Goran, se disant confiant dans le fait que son parti conserve sa position actuelle de premier mouvement d'opposition.
De son côté, le FPI, qui annonce son intention de revenir en force, est toujours considéré par des analystes comme l’une des trois grandes formations du pays.
Laurent Gbagbo reste le "boss"
Malheureusement, le parti est divisé depuis plusieurs années en deux tendances rivales : l'une fidèle à Laurent Gbagbo, l'autre dirigée par son ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, qui a toutefois laissé entendre qu'il se rangerait sous la bannière de Gbgabo à son retour.
"La majorité des militants est prête à aller aux élections, et le président Gbagbo y est favorable", explique, Assoa Adou, secrétaire général du FPI, assurant que l'ex-président "a repris les commandes depuis longtemps".
Acquitté par la CPI en première instance de crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale de 2010-11 qui avait fait 3000 morts, et dans l'attente d'un éventuel appel, Laurent Gbagbo a annoncé le 4 décembre son retour au pays, après avoir obtenu deux passeports (un ordinaire et un diplomatique) des autorités ivoiriennes.
Laurent Gbagbo, qui vit à Bruxelles en liberté conditionnelle, avait dit souhaiter revenir "au cours du mois de décembre", mais la date effective de son retour reste inconnue, des négociations avec le pouvoir ivoirien étant toujours en cours pour en régler les modalités. "On attend toujours que le gouvernement nous appelle", a expliqué Assoa Adou.
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