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RCA : les forces onusiennes déployées dans le nord-ouest

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FLORENT VERGNES/AFP or licensors

République Centrafricaine

Des éléments des Casques bleus, ont été déployés vendredi dans le nord-ouest de la Centrafrique ou plusieurs groupes armés y ont fait irruption. Des affrontements ont eu lieu dans les villes de Yaloké et de Bossembélé.

Depuis, Les localités de la Lobaye, de l’Ombella-Mpoko et de l’Ouham-Péndé vivent désormais dans la peur, à l'approche des élections" présidentielle et législatives du 27 décembre.

Selon la mission des nations unies , ces groupes armés du 3 R, du MPC et des anti balaka tenteraient de perturber le processus électoral.

Notons que que ces trois groupes armés occupent deux tiers de la Centrafrique et menacent de s'en prendre au président Faustin Archange Touadéra si ce dernier organise des fraudes.

De son côté, le président centrafricain accuse François Bozizé, dont la candidature a été rejetée de préparer un plan de déstabilisation du pays.

À New York, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres condamne l'escalade de la violence et appelle tous les acteurs à cesser toute hostilité .

**Putschiste récidiviste **

Depuis son retour d'exil en décembre 2019, François Bozizé cristallisait les inquiétudes de la majorité présidentielle, qui accusait ce putschiste récidiviste de fomenter un nouveau coup de force.

François Bozizé est soupçonné d'avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, mais il est resté relativement populaire malgré des sanctions de l'ONU, qui l’accusent d'avoir soutenu des milices anti-balaka coupables, selon l'ONU, de crimes de guerre et de crimes contre l'Humanité en 2013 et 2014.

Jeudi, le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), les 3R (retour, réclamation, réhabilitation) et deux groupes anti-balaka avaient publié un communiqué dans lequel ils s'engageaient à "rétablir la sécurité sur l'ensemble du territoire national par tous les moyens", y compris les "moyens de coercition, dans l'hypothèse où le pouvoir exécutif s'obstine à manipuler l'organisation du scrutin pour faire un hold-up électoral".

"L’alliance de plusieurs groupes armés née en 2019 pour défier l’autorité du régime de Bangui s’est mise en action depuis plusieurs jours avec des soutiens au plus haut niveau de l'Etat, au Tchad et au Congo Brazzaville" affirme Nathalie Dukhan, chercheuse pour l'ONG The Sentry et spécialiste des groupes armés en Centrafrique.

"L’objectif ultime est d’empêcher le plan de réélection de Touadéra au premier tour", assure-t-elle.

Mercredi, le porte-parole de la Minusca, chargée de sécuriser les élections avec ses 11.500 Casques bleus, avait appelé François Bozizé "à œuvrer sincèrement pour un retour véritable de la paix (…) plutôt que de tisser des alliances avec des leaders de groupes armés pour déstabiliser le pays".

"La Minusca note que, suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien Président Bozizé, et après ses récentes rencontres avec les trois groupes armés sus mentionnés, les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés", a renchéri le porte-parole dans le communiqué de vendredi.

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