République démocratique du Congo
En République Démocratique du Congo, les proches des victimes du massacre de Yumbi réclament justice deux ans après. Le 16 et 17 décembre 2018, au moins 535 personnes ont perdu la vie dans des tueries à Yumbi, Nkolo et Bongende, dans la région ouest du pays.
Selon la version officielle, des membres de la communauté Banunu ont subi les représailles des Batende, lors d’une attaque préméditée. Les Batende reprochaient aux Banunu d’avoir inhumé un de leurs chefs coutumiers sur leurs terres.
Entre 3 000 et 4 000 hommes avaient déferlé sur la cité de Yumbi, deux semaines avant les élections présidentielles du 30 décembre 2018."Les assaillants étaient bien organisés. Clairement il y avait une organisation qui les commandait", avait affirmé le colonel Olivier Gasita, dépêché de Kinshasa quelques jours après le massacre.
Des enquêtes sont toujours en cours alors que des dizaines de personnes sont en détention à Kinshasa. L’ONG Human Rights Watch déclare que trois assaillants présumés ont été libérés pour des raisons encore inconnues.
L’abbé Nestor Longota a pour son part déploré que rien n’avait été fait pour aider les familles, craignant un nouveau massacre. Le prêtre avait lui même perdu une trentaine de membres de sa famille élargie dans les tueries.
"Les auteurs et commanditaires des massacres de Yumbi doivent répondre de leurs actes. Deux ans après, la justice s'embourbe et montre son incapacité à mettre la main sur des responsables dont certains sont en fonctions dans les instances de l'État", a déclaré l'avocat Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme.
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