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Les pro-Tshisekedi forment un bureau provisoire à l'Assemblée

Les parlementaires de l'UDPS, le parti présidentiel, célèbrent l'installation du bureau provisoire du Parlement de RDC, à Kinshasa, le 8 décembre 2020   -  
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ALEXIS HUGUET/AFP or licensors

République démocratique du Congo

Après les violents incidents qui ont éclaté au sein du Parlement, le combat entre les partisans des plateformes du CACH et du FCC, a pris une tournure plus politique avec la constitution par les pro-Tshisekedi d'un nouveau bureau provisoire de l'Assemblée nationale.

Alors que les applaudissements fusent pour accueillir au pupitre le nouveau bureau de la Chambre basse présidé par le doyen d'âge des députés, Mboso N'kodia Mpwanga, les députés présents ont voté à main levée pour l'installation de ce bureau provisoire. Peter Kazadi, le conseiller du Président, savoure en coulisses. "Il y a une dynamique qui tend à reconstruire la majorité autour de la gouvernance", se félicite-t-il.

Chez les pro-Kabila, la manœuvre qui tend à écarter la Présidente de l'Assemblée, **Jeanine Mabunda, **passe mal. "Nous avons été surpris, quelques heures plus tard, de constater qu'une session plénière avait été convoquée, où le député le plus âgé et deux députés plus jeunes sont nommés pour diriger les sessions plénières de l'Assemblée nationale. Il s'agit donc d'un coup d'État parlementaire que nous venons de vivre", déclare le député François Nzekuye.

Crise au sommet de l'Etat

La tension est forte également à l'extérieur du Palais du Peuple. La police congolaise s'est déployée aux abords du Parlement pour mettre fin aux affrontements entre les partisans du président Félix Tshisekedi et ceux de la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur, Joseph Kabila.

Plus grand pays d'Afrique sub-saharienne, la RDC s'enfonce dans une crise au sommet de l’État depuis que le président Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition au pouvoir qu'il formait avec la majorité parlementaire pro-Kabila du Front commun pour le Congo (FCC).

Le chef de l’État a affirmé qu'il allait désigner une personnalité - un "informateur" - pour identifier une nouvelle majorité. S'il ne la trouvait pas, il a prévenu qu'il se réservait le droit de dissoudre la Chambre basse.

Le FCC, rassemblement des partis pro-Kabila, revendique une majorité de plus de 300 députés sur 500. Le FCC avait déjà dénoncé une "violation" de la Constitution après les annonces du chef de l'Etat. Le FCC demande à son "autorité morale" Joseph Kabila de livrer sa "part de vérité" sur cette nouvelle crise qui menace la stabilité du géant d'Afrique, déjà paralysé par d'interminables conflits armés à l'Est et sa corruption endémique.

Avant ses annonces de dimanche, le président Tshisekedi avait reçu la semaine dernière les hauts-gradés de l'armée et de la police, la plupart nommés par son prédécesseur Joseph Kabila. L'armée avait promis de rester "apolitique".

Soutien du président Tshisekedi, l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa a indiqué_"prendre note"_ du discours du chef de l'Etat "Nous appelons toutes les parties à travailler de bonne foi et à s'engager pacifiquement dans le processus politique, en évitant toute action qui pourrait générer violence ou insécurité dans l'ensemble du pays", écrit l'ambassade américaine dans un communiqué conjoint avec les ambassades du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Suisse, de la Corée du Sud et du Japon à Kinshasa.

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