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L'Afrique réclame à l'ONU un financement des opérations de paix

L'Afrique réclame à l'ONU un financement des opérations de paix
Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le 21 septembre 2017   -  
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DON EMMERT/AFP

Union africaine

Plusieurs dirigeants africains ont réclamé vendredi une aide financière pérenne aux opérations de paix menées par l'Union africaine (UA) en Afrique, face à laquelle les Etats-Unis sont réticents, lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous insistons sur la nécessité pour l'ONU et l'UA d'accélérer leurs délibérations afin que les opérations de soutien à la paix dirigées par l'UA et autorisées par le Conseil de sécurité soient financées par le biais des contributions obligatoires" des membres de l'ONU, a déclaré le président d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa"L'Union africaine est déterminée à faire taire les armes sur le continent", a-t-il ajouté.

Négocié depuis 2018, un projet de résolution entre les deux organisations et ouvrant sous conditions la voie à un financement par l'ONU d'opérations de paix menées par l'UA en Afrique reste aujourd'hui dans l'impasse.

Nous soulignons une fois de plus la nécessité d'accélérer les délibérations afin de garantir que les opérations de soutien à la paix dirigées par l'UA et autorisées par le Conseil de sécurité soient financées par l'ONU.

Aujourd'hui, "jusqu'à 70% des opérations de paix concernent des pays africains qui appellent à une coordination appropriée" entre l'ONU et l'UA, a fait valoir Mahamadou Issoufou, président du Niger. Il faudrait "établir un mécanisme de financement pérenne des opérations de maintien de la paix dirigées par l'UA ou des organisations sous-régionales", a-t-il déclaré. "L'UA et l'ONU doivent conjuguer leurs efforts pour mettre en place une solution pérenne de financement pour la force conjointe du G5 Sahel", a aussi dit le président du Niger.

Refus de Washington

Jusqu'à présent, Washington, privilégiant la relation bilatérale, refuse que le financement de cette force anti-djihadiste soit pris en charge par l'ONU. La future administration démocrate de Joe Biden, avec une ambassadrice à l'ONU au rang de membre du gouvernement et spécialiste de l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield, pourrait assouplir l'approche américaine vis-à-vis du G5 Sahel comme de la résolution en négociation.

Le président tunisien Kais Saied a soutenu ses homologues d'Afrique du Sud et du Niger, en appelant lui aussi "à fournir davantage de soutien financier et logistique pour les opérations de paix menées par l'UA".

Représentant les Etats-Unis, premier contributeur financier à l'ONU, le diplomate américain Rodney Hunter n'a pas abordé lors de son allocution cette question du financement des opérations africaines. Il a en revanche insisté sur les violations des droits humains commises par des militaires en opération sur ce continent.

"Nous sommes profondément préoccupés par les allégations continues contre des soldats de la paix en Centrafrique. Il est essentiel que l'UA et l'ONU créent des mécanismes efficaces contre les abus et les mauvais comportements", a-t-il souligné en exhortant "tous les pays fournisseurs de contingents et de policiers à appliquer strictement les politiques de tolérance zéro de l'ONU et de l'UA".