Mali
Avec à la mise en place de l'opération Ménaka sans armes en septembre dernier, un calme fragile, semble régner dans la ville malienne située dans le vaste désert. Ici, se sont ces groupes d'auto-défense soutenus par les forces françaises et les soldats de l'ONU qui tentent de faire rétablir l'ordre dans une région infestée de djihadistes.
Auparavant, des séparatistes touaregs s'étaient soulevés dans le nord du Mali en 2012, prenant le contrôle de la ville, avant que les djihadistes n'imposent la charia. Depuis, les forces françaises ont chassé les islamistes après être intervenues dans le pays en 2013, remettant ensuite Ménaka à un groupe d'anciens rebelles et groupes armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement malien en 2015. Et pourtant, les fusillades et les cambriolages sont monnaie courante dans cette ville ou les milices et les djihadistes se disputent plusieurs pans de ce large territoire malien.
''24 septembre dernier, nous avons lancé ce qu'on appelle une opération Ménaka sans armes qui a pour objectif dans un premier temps de ramener la paix à l'intérieur de la ville de Ménaka. Et pour ce faire, on a mis une ceinture tout autour de la ville de Ménaka pour faire en sorte que désormais tous ceux qui rentrent et qui sortent de l'intérieur de la ville de Ménaka puissent être contrôlés, puissent être identifiés, puissent être recensés indique Moussa Ag Acharatoumane, leader du mouvement Ménaka Sans Arme''.
L'opération qui existe seulement depuis trois mois rassure une partie de la population comme le soutient Alhassene Issouf Maïga, un commerçant.
"Auparavant, à 17 h, à 18 h, j'étais obligé de fermer la boutique parce qu'il y avait l'insécurité. Mais aujourd'hui, je peux continuer jusqu'à 21 h, 22 h, actuellement, je viens de fermer ma boutique. Et je suis tranquille, je viens chez moi tranquillement, je sors de chez moi tranquillement. Alors qu'auparavant, je ne pouvais pas faire tout ça là. Tu es obligé quand tu fermes là, tu as la peur au ventre, quand tu rentres chez toi, tu as la peur au ventre."
Malgré son nom optimiste, "Menaka sans armes" est loin d'avoir débarrassé la ville des armes. Et selon certains observateurs ce rapprochement entre le gouvernement de transition et ces groupes d'autodéfense cache bien des ambitions politiques. Les miliciens n'agissent pas seulement de bonté de cœur, ils espèrent augmenter le poids financier et symbolique de leurs communautés afin de mettre sur la touche les communautés rivales et les groupes armés qui les soutiennent.
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