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37 personnes tuées dans les affrontements meurtriers de Kampala

Scènes de violences dans les rues de Kimpala   -  
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Ouganda

37 morts, plus de 45 blessés. C'est le terrible bilan des deux journées d'affrontements à Kampala entre les forces de sécurité ougandaises et les partisans du leader de l'opposition Bobi Wine.

Malgré les appels au calme, les heurts se sont poursuivis jeudi dans la capitale où les manifestants en colère ont dressé des barricades, mis le feu à des routes, pillé et saccagé des magasins. La police a tenté de disperser la foule en tirant à de nombreuses reprises des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Mais la Croix-Rouge a affirmé que plusieurs personnes recevaient des soins après avoir été blessés par balles.

Plus de 300 manifestants arrêtés

Plus de 300 personnes auraient déjà arrêtés depuis le début des violences qui ont suivi l'arrestation musclée mercredi de Bobi Wine, coupable selon la police d'avoir organisé un rassemblement illégal et contraire au règlement de lutte contre le Coronavirus.

La star de la chanson de 38 ans devenue député, mène campagne en vue de la prochaine présidentielle de janvier 2021. Il est vu comme le principal adversaire du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.

Après deux jours en garde à vue, il a finalement été relâché vendredi après-midi, après avoir été inculpé d'"actes susceptibles de propager une maladie infectieuse" et infractions aux "règles sur le Covid-19".

"Je suis plus déterminé que jamais à travailler avec tous les Ougandais pour démettre le dictateur Museveni", a déclaré l'opposant au téléphone à l'AFP peu après avoir recouvré la liberté.

Bobi Wine a adressé ses "condoléances aux innocents Ougandais qui ont perdu leur vie" et qualifié de "parasite" un gouvernement "qui tue ses propres citoyens", ajoutant qu'il indiquerait samedi la suite qu'il compte donner à "notre lutte politique".

La nouvelle de sa libération a été saluée par des scènes de joie dans les rues de Kampala, placée sous haute sécurité: coups de klaxons et danses improvisées, au son de ses chansons immédiatement diffusées par des radios locales.

Sous contrôle judiciaire, Wine, qui n'a pas eu à verser de caution, doit pointer toutes les deux semaines au tribunal jusqu'à son procès prévu le 18 décembre et est autorisé à continuer de faire campagne sous réserve de respecter les règles sanitaires, selon un de ses avocats Benjamin Katana.

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