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Des gangs sèment la terreur à Douala

Au mois d'octobre, au moins quatre quartiers ont été attaqués dans la capitale économique du Cameroun.   -  
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AFP

Cameroun

Le phénomène des gangs prend de l’ampleur à Douala.

Au mois d'octobre, au moins quatre quartiers ont été attaqués dans la capitale économique du Cameroun.

Depuis plusieurs semaines, des bandes organisées multiplient les méfaits de jour comme de nuit, armées de machettes, de gourdins et de tournevis.

"C'était juste une surprise, un choc. Ils sont arrivés en groupes et tout le monde essayait de s'échapper, de faire ses valises et de s'enfuir", déclare Prince, victime d'une de ces attaques.

À Deido, un quartier populaire de Douala, la célèbre Rue de la Joie a été attaquée à deux reprises.

La première attaque a été perpétrée par 25 jeunes, armés notamment de couteaux, rapporte Nicolas Njoh, secrétaire général de la chefferie de ce canton, constitué de plusieurs villages. "Ils ont cassé des magasins. Ils ont arraché des sacs de femmes", affirme-t-il.

Des comités de vigilance ont depuis été constitués pour parer à une résurgence des violences.

Lors de la deuxième attaque, la population s'est organisée. "Dès que le signal a été donné, tous les enfants et les mamans sont sortis. Les membres du gang ont été pourchassés", ajoute Nicolas Njoh.

"Aujourd'hui, nous sommes en train de voir avec chaque chef de village comment mettre en place un comité de veille communautaire, non plus sur l'ensemble du canton de Deido mais une veille communautaire dans chaque village pour s'assurer d'une bonne réponse. Parce que le canton est si grand, si nous les mettons dans chaque village, la réponse sera plus forte".

Après cette série d'agressions, 39 délinquants présumés ont été écroués à la prison de Douala. Mais la population critique une réponse uniquement sécuritaire.

Elle appelle les autorités à privilégier la prévention et offrir plus d’opportunités à une jeunesse désœuvrée et abandonnée.

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