Côte d'Ivoire
La Côte d’Ivoire court vers la catastrophe, selon Laurent Gbagbo.
L’ancien président ivoirien est sorti de sa réserve ce jeudi pour s’exprimer sur la chaine française TV5 Monde, depuis la Belgique où il attend un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI), après son acquittement en première instance de crimes contre l'humanité.
Se disant résolument dans l’opposition, Laurent Gbagbo a appelé au dialogue à deux jours du scrutin présidentiel du 31 octobre.
"Ce qui nous attend, c'est la catastrophe. C'est pour ça que je parle. Pour qu'on sache que je ne suis pas d'accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Il faut discuter."
La prise de parole de Laurent Gbagbo était attendue depuis des mois par ses partisans alors que le Président sortant Alassane Ouattara se présente à un troisième mandat très controversé. Depuis trois mois, violences et affrontements intercommunautaires ont fait une trentaine de morts, alors que l'opposition a appelé à la désobéissance civile.
Dans l'opposition
"Aujourd'hui, la cause de ce qui se passe est le non-respect du droit fondamental. Ce n'est pas parce que des candidats ont été éliminés, mais parce que la Constitution n'a pas été respectée. Dans ce combat qui se mène aujourd'hui, autour du troisième mandat, moi, Laurent Gbagbo, ancien chef d'État, ancien prisonnier de la CPI, je suis résolument du côté de l'opposition. Je suis résolument dans opposition", a-t-il ajouté.
La Constitution ivoirienne n'autorise que deux mandats présidentiels, mais, selon Alassane Ouattara, l'adoption d'une nouvelle Constitution en 2016 a remis le compteur à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.
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