Guinée
Première sortie publique pour le président Alpha Condé. Le président sortant guinéen s'est rendu dans deux hôpitaux de la capitale Conakry pour rendre visite aux blessés. Depuis l'annonce des résultats et la reconduction du chef d’état guinéen à un troisième mandat, les violences ont secouées la Guinée.
Selon les résultats provisoires annoncés le 24 octobre, le chef de l'Etat a été reconduit pour un troisième mandat controversé en obtenant 59,5% des suffrages exprimés le 18 octobre. Des heurts avaient ensuite éclaté, durant une semaine avant de progressivement s'apaiser.
"J’ai voulu voir les différentes victimes, tant au niveau des forces de l’ordre que des civils. Je constate que beaucoup de forces de l’ordre ont reçu des balles de chevrotine. Dieu merci, que ce soit les militaires ou les civils, nos médecins ont fait des efforts extrêmement importants, même des miracles" a salué le président Alpha Condé.
Le président s'est d'abord entretenu pendant une demi-heure à l'Hôpital militaire de Conakry avec des policiers et gendarmes blessés dans la capitale et en province, avant de visiter l'hôpital Donka, où sont soignés des civils. "Cela est extrêmement important pour nous parce que tous les Guinéens sont égaux devant la santé comme devant la loi", a réaffirmé à la presse le chef d'état.
Levée du blocus du domicile de l'opposant Cellou Dalein Diallo
Mercredi, le pouvoir guinéen a levé le dispositif sécuritaire en place autour du domicile de Cellou Dalein Diallo. Une petite victoire pour mais loin d'être l'objectif du chef de l'opposition à la tête de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
"Je ne veux pas que les gens considèrent que cet allègement si on peut l’appeler ainsi doit occulter l’objectif que nous avons, celui de défendre jusqu’à la victoire, la victoire qu’on a acquise dans les urnes, et de refuser par tous les moyens le "hold up" électoral que monsieur Alpha Condé est en train de préparer", a déclaré le principal opposant d'Alpha Condé
Le chef de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, a été crédité de 33,5% des voix, un score qu'il conteste. M. Diallo avait même proclamé sa victoire dès le lendemain du scrutin. Mais la CENI (Commission électorale nationale indépendante) avait par la suite proclamé la victoire du président sortant.
La levée de ce blocus avait été réclamée la veille par des médiateurs de la délégation internationale arrivée en Guinée quelques jours après le début de la crise post-électorale qui secoue la Guinée depuis la présidentielle du 18 octobre.
La Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest ), l'Union Africaine et l'ONU tentent de calmer des troubles qui selon le gouvernement ont fait 21 morts dans le pays. Un chiffre contesté par l'opposition qui affirme pour sa part avoir été témoin d'une "répression sanglante" ayant causé la mort d'au moins 27 personnes.
Un apaisement dans la capitale?
Pour la première fois depuis des jours, les forces de sécurité étaient moins présentes en banlieue de Conakry, réputée favorable à l'opposition, selon un journaliste de l'AFP et des témoins.
Si les véhicules de la police et de la gendarmerie étaient toujours présents aux carrefours dans des quartiers comme Bambéto, Cosa, Wanindara et Sonfonia, l'armée, qui avait été déployée en renfort, était nettement moins visible.
"Nous avons été surpris de constater ce matin que les militaires prépositionnés dans notre secteur ont plié bagages", a confié un habitant de Sonfonia, Souleymane Bangoura.
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