Jour de vote en Tanzanie continentale et sur Zanzibar

Jour de vote pour les tanzaniens. Sur le continent comme sur l'archipel de Zanzibar, quelques 30 millions d'électeurs sont appelés à élire leurs présidents et leur députés.

Le chef de l'Etat sortant John Magufuli, surnommé le "bulldozer", affrontant l'opposant Tundu Lissu du parti Chadema, qui après trois années d'exil et une tentative d'assassinat est rentré en Tanzanie.

Un retour qui a revigoré l'opposition, largement étouffée durant le quinquennat qui s'achève. Partout dans le pays, de nombreux problèmes de connexion à internet ont été dénoncés à la veille de l'élection.

Pendant son premier mandat, John Magufuli a, selon ses détracteurs, fait preuve d'autoritarisme et adopté un style de gouvernance abrupt, fidèle au surnom acquis lorsqu'il était ministre des Travaux publics (2010-2015): le "bulldozer" ou "Tingatinga" en kiswahili.

Les rassemblements politiques hors période électorale ont été interdits, des lois draconiennes contre les médias adoptées, des journalistes, activistes et membres de l'opposition arrêtés. Plusieurs membres de l'opposition ont été tués. 

A Zanzibar, archipel doté de son propre exécutif et de son propre Parlement, Seif Sharif Hamad le candidat du parti de l'opposition ACT-Wazalendo sur l'archipel semi-autonome, a été arrêté hier alors qu'il se rendait à un bureau de vote. Il a été relâché quelques heures plus tard.

Peu auparavant une manifestation dégénérait dans la violence sur l'île de Pemba. Le parti ACT-Wazalendo affirme que les tirs de la police aurait tué 10 personnes. Des affirmations, pour l'instant fortement démentie par la police.

Le vote devrait officiellement se terminer dans quelques heures dans le pays d'Afrique de l'Est. Le résultat définira si oui ou non le CCM ("Le parti de la révolution" en français), au pouvoir depuis 1961 y restera pour un autre quinquennat.

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