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La crise alimentaire en Centrafrique s'accentue

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Crise alimentaire

Plus de deux millions trois cent mille personnes, soit environ la moitié de la population de la République Centrafricaine vivent dans un état d’insécurité alimentaire aïgue.

Les déplacements de populations et les épisodes de violence empêchent une production vivrière normale.

Rachida habite dans le quartier de Bornu à Bria. Elle possède un potager et recueille chaque matin une maigre récolte de fruits et légumes qui permettent à sa famille de subsister : 

« Avant nous avions suffisamment à manger, jusqu'à trois repas par jour, mais actuellement c’est très difficile. Avec un peu de chance nous mangeons une fois par jour , parfois rien du tout, et les enfants vont au lit sans manger. Sur le marché tout est cher, même gagner de l’argent est très difficile », dit-elle.

Au marché, la pénurie de denrées alimentaires se fait ressentir, même la farine de manioc, la plus consommée, et dont le prix est pourtant accessible se fait rare. 

La crise économique et sociale engendrée par le coronavirus ne permet plus à la population d’aller s’approvisionner dans les champs. 

Zibert MOUNA, commerçante, est en rupture de stock :

« Nous vendions le manioc entre 3 et 4 dollars, mais aujourd’hui il devient difficile de s'en procurer. C’est compliqué de se rendre aux champs et les pluies ont dévasté les terrains agricoles. Les gens parcourent deux à trois kilomètres pour nous en livrer. »

Face à ces difficultés, des bénévoles se sont mobilisés pour distribuer des vivres à la population qui vit sous la menace constante des groupes armés.

 Leur objectif est aussi d'initier les habitants à l'agriculture et promouvoir l’autosuffisance alimentaire à travers des formations en agronomie, tel que l'explique Fatmata FOFANA BINTOU, responsable sécurité alimentaire OXFAM BRIA : 

« Nous sommes en train d’apprendre aux producteurs une technique qui va leurs permettre d’augmenter leur productivité, même s’ils ne peuvent pas aller au-delà de la ville pour cultiver cela va leurs permettre de cultiver aux alentours de leurs maisons pour faire face à cette situation de l’insécurité alimentaire. »