Ethiopie
Klaxon, sifflets, drapeaux et danses, une ambiance festive dans les rues d’Addis-Abeba pour fêter le remplissage du barrage sur le Nil.
Des dizaines de milliers d'habitants ont inondé les rues de la capitale dimanche.
Les autorités avaient appelé la population à soutenir l'achèvement de la méga construction.
Pour Zenash Ayal, cela ressemble à une révolution de son quotidien:
"On soutien vraiment le gouvernement et je veux montrer notre solidarité. Jusqu'à présent on faisait cuire le pain au charbon, mais maintenant on va le faire avec de l'électricité !"
Les autorités éthiopiennes affirment que barrage devrait fournir de l'électricité à près de 110 millions de citoyens et les aidera à sortir de la pauvreté, faisant du pays, un important exportateur d'électricité dans la région.
"Nous sommes tellement contents. Nous célébrons deux choses aujourd'hui et la première est la plus importante c'est le remplissage du barrage du Nil. On va fêter ça en plus de notre mariage !" déclare très heureux Kassahun Yabsera, de jeunes mariés pris au milieu des manifestants.
Si c'est la joie en Ethiopie, en aval, l'Égypte estime que cette construction est une menace existentielle pour son agriculture et sa population qui ne cesse de croître et a besoin d'eau douce.
L’Ethiopie avait ces dernières semaine alimenté le feu avec des tweets controversés, notamment cette affirmation du ministre éthiopien des affaires étrangères, Gedu Andargachew, en amharique, dont voici la traduction :
« Félicitations ! C’était le Nil et le fleuve est devenu un lac. Il ne se déversera plus dans le fleuve. L’Éthiopie en tirera tout le développement qu’elle souhaite. En fait, le Nil est à nous ! », que « Le Nil est à nous ».
D'autre part, le Soudan, pays situé entre les deux pays, est également préoccupé par son accès au Nil. Sur les réseaux sociaux un caricaturiste soudanais avait poussé la comparaison avec la tristement célèbre phrase de George Floyd : I can't breathe, ici, I can't drink.
Ce gigantesque chantier, entièrement financé par l'Ethiopie a crée des tensions entre les trois pays voisins.
Mais les négociations qui ont jusqu'à présent échouées pourraient progresser dans les semaines à venir, certains intellectuels égyptiens ont confiance en leur gouvernement, qui a accepté de reprendre les négociations.
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