Tanzanie
Les élections présidentielle, législatives et municipales en Tanzanie auront lieu le 28 octobre, a annoncé mardi la Commission électorale nationale, le gouvernement affirmant que le pays n’est plus touché par le nouveau coronavirus.
La campagne électorale se déroulera du 26 août au 27 octobre, a précisé la Commission dans un communiqué.
Le président John Magufuli cherchera à obtenir un deuxième mandat, après avoir été retenu comme candidat par son parti, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), au début du mois.
Elu en octobre 2015, M. Magufuli a été accusé d’avoir favorisé au cours de son premier mandat la restriction des libertés publiques, d’avoir fait preuve d’autoritarisme et minimisé la dangerosité du nouveau coronavirus dans ce pays d’Afrique de l’Est.
La Tanzanie n’a plus publié de chiffres officiels concernant le Covid-19 depuis le 29 avril et, contrairement à ses voisins, n’a pris aucune mesure particulière pour combattre le virus.
Lundi, le président Magufuli a une nouvelle fois affirmé que le pays n’avait aucun patient atteint du coronavirus et appelé les touristes étrangers à s’y rendre.
“C’est pour ça qu’aucun de nous ne porte de masque ici. Vous pensez que nous n’avons pas peur de mourir? C’est parce qu’il n’y a pas de Covid-19”, a-t-il affirmé.
Depuis sa prise de fonction, le président s’est attaqué à la corruption, mais au prix d’une gouvernance autoritaire, qui lui a valu d‘être accusé de violer les droits de l’homme.
Les partis d’opposition ont appelé à la formation d’une commission électorale indépendante tout en indiquant qu’ils n’appelleraient pas à boycotter le scrutin, contrairement à ce qu’ils avaient fait l’année dernière lors des élections locales.
Le principal parti d’opposition, le Chadema, a plusieurs candidats pour les primaires, dont l’ex-député Tundu Lissu qui avait été victime en septembre 2017 d’une tentative de meurtre.
Le chef du Chadema, Freeman Mbowe, hospitalisé le mois dernier pour une jambe cassée après avoir été victime d’une attaque dénoncée comme “politiquement motivée” par son parti, est aussi candidat.
La semaine passée, l’ancien chef de la diplomatie tanzanienne Bernard Membe, a quitté le CCM pour rejoindre un autre parti d’opposition, l’Alliance pour le changement et la transparence (ACT-Wazalendo), dont il cherchera à obtenir l’investiture pour la présidentielle.
AFP
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