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Cameroun : un policier, « médecin des embouteillages » à Douala

Cameroun

Comme dans bien de villes africaines, les embouteillages constituent l’un des pires maux de la circulation routière à Douala. Mais la capitale économique du Cameroun a désormais son policier qui brise efficacement ce phénomène chaque fois qu’il prend le service. À la découverte du « médecin des embouteillages » à Douala.

Carrefour Ndokoti, point de convergence de différentes voies de l’arrondissement de Douala 5e, Stanislas Ze, plus connu sous le nom de Amot, prend le service. Vêtu d’une chemise bleu-ciel et d’un pantalon bleu marine, ce policier a fait des embouteillages son affaire. Il veille à la fluidité du trafic aux heures de forte affluence.

« J’ai apprécié beaucoup de policiers qui faisaient la circulation lorsque j’étais petit et quand j’ai eu l’occasion d’être aussi un homme en tenue comme eux, j’ai voulu faire de mon mieux un peu, en suivant leurs pas, c’est un peu cela », Stanislas Ze, inspecteur de police.

Cet inspecteur de police qui a, à son actif vingt années de service, est appelé ici, « le médecin des embouteillages ». Il attire l’attention des automobilistes et des piétons par ses mouvements cordonnés qui créent de l’admiration. Tel un robot, il parade au pas militaire et en l’espace de quelque temps, la circulation devient plus fluide.

« Ce policier est un monsieur très obéissant, respectueux vis-à-vis des usagers, vis-à-vis des conducteurs, vis-à-vis de tous les passants sans exclusivité. Et maintenant, parlant de son domaine professionnel, il est un monsieur plein d’abnégation, dynamique, c’est un monsieur qui aime son travail », constate Beauclair Takam, président national du Syndicat des transporteurs.

Son abnégation et son amour pour la police lui a valu une élévation de grade à titre exceptionnel. Il a également reçu de nombreux prix pour le rôle primordial qu’il joue dans le maintien de la fluidité dans les grands carrefours de Douala.

« Fier » de son travail

« Il a maîtrisé tous les carrefours. Donc, quand il travaille nous sommes contents, il faut donner à César ce qui appartient à César. Vraiment, il mérite parce que quand il est là, il n’y a pas d’embouteillage », félicite Thomas Ebele, commerçant.

Malgré sa bonne humeur, pendant ses heures de service, Stanislas reste confronté à l’incivisme des usagers qui très souvent, ne respectent pas ses consignes, pis encore, n’ont aucun respect pour les personnes du troisième âge qui veulent traverser la chaussée.

« L’incivisme est vraiment grandissant, mais quand à moi, je ne baisse pas les bras, Je fais tout ce qui est dans la mesure de mon possible, je fais tout ce qui est de la police préventive, j’éduque, je ramène toujours les gens à l’ordre lorsque je me trouve face à ceux qui sont inciviques et qui ne veulent pas respecter les normes de la société. Et qui ne veulent pas en plus, respecter les droits des autres », déplore M. Ze.

Mais pas de quoi dissuader l’inspecteur qui se dit fier de poursuivre son travail, celui de lutter contre les embouteillages dans la ville de Douala.

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