Crise politique
L’opposition guinéenne a rejeté samedi la victoire massive du “oui” au référendum constitutionnel du 22 mars, permettant au président Apha Condé de briguer sa propre succession à l’expiration de son mandat actuel.
Elle réclame une enquête sous l‘égide des Nations unies sur les violences meurtrières post-référendum.
Selon les résultats de la commission électorale, le “oui” l’a emporté à plus de 90 %, pour un taux de participation estimé à 61 %.
“Nous ne reconnaîtrons pas toute institution issue de cette mascarade et nous n’allons pas non plus reconnaître cette nouvelle Constitution de monsieur Alpha Condé. Nous restons et nous demeurons derrière la constitution de mai 2010 qui fixe le nombre de mandats à deux et qui donne également le droit au peuple de Guinée de résister à l’oppression”, a déclaré Ibrahim Diallo, un des responsables du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC).
La nouvelle constitution limiterait à deux le nombre de mandats présidentiels, mais en porterait la durée à six ans.
La proposition de modification de la constitution a été très controversée dans l’Etat d’Afrique de l’Ouest, provoquant des manifestations de masse au cours desquelles 32 personnes ont été tuées, selon un bilan.
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