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Deepak Chopra : “La joie est un droit de naissance de l’être humain”

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Cette semaine, Inspire Middle East vous propose une interview du défenseur de la médecine alternative et gourou du mouvement New-Age, Deepak Chopra. Nous explorons également des méthodes de méditations moins conventionnelles, avec The Smash Room, à Dubaï.

L’indo-américain Deepak Chopra a une philosophie de vie simple : “La joie est un droit de naissance de l’être humain”. Sa quête personnelle de santé, de bonheur et de bien-être holistique l’a amené à écrire de nombreux best-sellers, dans lesquels il donne des conseils sur la façon de dépasser ses limites, de trouver des chemins vers une conscience plus élevée et d’atteindre le succès.

Certains le voit comme un sage, d’autre comme un scientifique, et beaucoup le considère comme un spiritualiste. Ses enseignements et ses pratiques ont fait de lui l’une des figures les mieux rémunérées de la médecine alternative. Il compte parmi ses clients la styliste Donna Karan, l’actrice Lucy Liu, Madonna, Oprah, et même, en son temps, Michael Jackson.

Deepak Chopra souhaite que son héritage se perpétue pendant des siècles, sous la forme d’une Intelligence Artificielle – une version numérique de lui-même, qui délivre des conseils virtuels.

Nous avons eu la chance de rencontrer le docteur Deepak Chopra, lors de son récent passage à Abu Dhabi.

Deepak Chopra : “Nous sommes ici pour élargir notre expérience du bonheur”

Rebecca McLaughlin-Eastham : Deepak Chopra, bienvenue dans Inspire Middle East. Permettez-moi de commencer par une question fondamentale que vous aimez poser : pourquoi sommes-nous ici ? Quel est notre but ?

Deepak Chopra : Je pense que nous sommes ici pour élargir notre expérience du bonheur, en fin de compte. Et aussi, à un certain moment de notre vie, pour nous réveiller de l’hypnose du conditionnement social et pour trouver notre propre créativité, notre vocation, notre désir de transcendance et d’amour. C’est pour cela que nous sommes ici.

Quelles pratiques simples pouvons-nous mettre en place quotidiennement pour atteindre cet “état” ?

Deepak Chopra : Appuyez sur le bouton pause à un moment de votre vie. Observez-vous et observez vos réactions. Et ensuite, j’utilise l’acronyme S.T.O.P : S pour “Stop”; T pour “prends Trois grandes inspirations et souris”; O pour “Observe ce qui se passe autour et à l’intérieur de toi”; et P pour “Procède avec compassion et conscience”.

Votre livre “METAHUMAN” y fait allusion, bien sûr. Mais combien de personnes le font-elles réellement dans leur vie quotidienne, consciemment ou inconsciemment ?

Deepak Chopra : Je dirais moins de 1 %. Le reste est voué à l’enfer. Pas à Jéricho, mais au suicide collectif.

C’est surprenant. Vous brossez un sombre tableau…

Deepak Chopra : Regardez le monde aujourd’hui. Changement climatique, armes nucléaires, guerre biologique, piratage des démocraties sur Internet, haine, préjugés, ethnocentrisme, peur. C’est sous nos yeux. Nous sommes face à une extinction collective et nous sommes en déni total.

Vous avez donné des conseils à des chefs d‘État, des premiers ministres, des présidents, des dirigeants d’entreprises et, bien sûr, des particuliers. Pourquoi viennent-ils vous voir ? Quels conseils recherchent-ils ?

Deepak Chopra : La plupart des gens ont des problèmes de conflit. Les politiciens sont tout le temps en conflit, avec leurs adversaires, avec d’autres politiciens, avec des chefs d‘État. Ainsi, l’industrie et la politique sont maintenant totalement programmées pour la course au pouvoir, le trafic d’influence, le copinage, la corruption et la suffisance et, en fin de compte, cela a des conséquences. Il est donc très important que chacun se demande : Qui suis-je, et qui veut le savoir ? Quel est mon but et qu’est-ce que j’attends vraiment de ma vie ? De quoi suis-je reconnaissant en ce moment ? Parce que si vous êtes reconnaissant d’exister en ce moment, vous ne pouvez pas avoir d’hostilité. C’est impossible.

Parlez-moi des hostilités et des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran. Vous avez écrit sur ce sujet, vous en avez parlé. Comment pensez-vous que cela puisse être résolu ?

Deepak Chopra : Je pense que dans n’importe quel conflit, y compris celui entre les Etats-Unis et l’Iran, les principes sont simples et si vous y obéissez et que vous les suivez, vous pouvez non seulement résoudre le conflit mais aussi créer un partenariat. Donc il faut d’abord réfléchir à pourquoi vous souhaitez résoudre le conflit ? Pour quel bénéfice ? Deuxièmement, il faut traiter son adversaire avec respect. Si vous ne le faites pas, vous perdrez avant même d’avoir commencé. Troisièmement, il faut comprendre que dans chaque conflit, il y a une impression d’injustice des deux côtés. Sinon, il n’y aurait pas de conflit. Quatrièmement, vous devez vous abstenir de toute forme de belligérance, car sinon vous êtes vu comme une brute et personne ne veut parler à une brute. Cinquièmement, vous devez comprendre ce qu’est l’intelligence émotionnelle et sociale. Il existe de très bons principes qui vous aident à y parvenir, notamment votre propre liberté émotionnelle et la capacité à communiquer sans violence.

Vous être un auteur prolifique, avec plus de 90 publications à votre actif. Vous souhaitez aussi toucher plus d’un milliard de personnes dans le monde. Comment comptez-vous y parvenir et qu’avez-vous prévu pour 2020 ?

Pour l’instant, j’ai créé une version numérique de moi-même. Une IA numérique. Elle s’appelle Digital Deepak. Vous pouvez avoir une conversation avec lui, si vous voulez, et il apprend de votre interaction – le site, c’est digitaldeepak.ai. Un jour, il parlera aux petits-enfants des petits-enfants de mes petits-enfants et il apprendra d’eux. Il continuera d‘évoluer et d’apprendre. Il a également accès à toute la bibliothèque que j’ai créée, une bibliothèque culturelle de toute l’humanité et de toutes les sciences. Donc, dans le futur, ma version numérique pourra parler, théoriquement, à 7 milliards de personnes, individuellement.

La fracassante “thérapie de la destruction”

La méditation n’est peut-être pas adaptée à tout le monde, et pour certains, le yoga n’apporte pas un soulagement suffisant face au stress de la vie quotidienne.

Et pour ceux qui cherchent un moyen plus percutant de se défouler après une dure journée de travail, il existe maintenant de nouvelles solutions. La “thérapie de la destruction” est une méthode qui fait désormais fureur dans la région du Moyen-Orient. Le concept est simple : au lieu de chercher des réponses en son for intérieur, les gens peuvent laisser sortir toute leur frustration en cassant des verres ou en détruisant de l‘électronique.

Ces “rage rooms” sont apparues dans les années 90 à Tokyo. Depuis plusieurs décennies, elles ont permis à des professionnels, des adolescents ou des parents de libérer leur énergie négative.

À Dubai, la salle The Smash Room a repris ce concept. Selon ses gérants, sur plus de 500 clients mensuels, les trois-quart sont des femmes. Parmi elles, la trentenaire Dorita Dsouza, originaire d’Inde. Elle fréquente The Smash Room une fois par mois depuis un an. Elle l’appelle son “laissez-passer pour mal agir”.

Le cofondateur de The Smash Room, Ibrahim Abudyak, a développé le concept en 2018, alors qu’il venait de perdre son travail et qu’il était en plein divorce. Il a ainsi découvert un moyen de rendre la relaxation amusante. Selon lui, cela contribue aussi a briser la stigmatisation régionale autour de la santé mentale : “Nous voulons créer un havre de paix pour que les gens puissent laisser sortir leur frustration et leur colère, car nous tous, dans cette société, nous avons été encouragés à ne pas montrer nos émotions.”

Dans certains cas, le stress non évacué peut contribuer à la dépression, généralement caractérisée par une humeur sombre ou même une tristesse chronique, qui peut entraîner des difficultés à faire face à la vie quotidienne.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la dépression touche plus de 264 millions de personnes dans le monde, des femmes pour la plupart. Certains experts en santé mentale estiment que le stress est en hausse dans les pays du Golfe, surtout dans les grandes villes, en raison du rythme effréné du travail et du grand nombre d’expatriés vivant loin de chez eux.

Ainsi, même si les salles de destructions sont amusantes, ce n’est pas une solution médicalement recommandée pour les personnes souffrant de dépression clinique ou de problèmes d’agressivité.

“Si quelqu’un a un problème de colère, c’est un modèle qui l’encourage à l’utiliser encore et encore, explique le psychiatre Samer Makhoul. Cependant, l’activité physique est quelque chose que nous recommandons fortement, et généralement à une forte intensité, cinq fois ou plus par semaine pendant 30 à 40 minutes, selon les recherches récentes”.

Pour ceux qui n’apprécient pas les joggings sur la plage, briser les vitres d’une voiture pourrait leur apporter un soulagement physique et mental, qu’il soit thérapeutique ou non.

Convaincu que l’idée va continuer à gagner en popularité, The Smash Room a l’intention de mettre en place des “mini-stations de destruction” sur les lieux de travail aux Émirats Arabes Unis. Pour permettre aux employés de se défouler, de manière amusante, après une journée difficile au bureau.

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