Burkina Faso
Une cinquantaine de syndicats ont appelé jeudi à une grève de cinq jours, du 16 au 20 mars, dans le secteur public pour protester contre un impôt sur les primes des fonctionnaires.
Le gouvernement burkinabé a étendu en février l’impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS) aux primes et indemnités des travailleurs du secteur public. Selon les autorités, il s’agissait de “corriger une injustice et d‘établir une équité” avec les travailleurs du privé déjà assujettis à cet impôt.
Sur les quelque 200.000 agents de la fonction publique, 190.000 ont vu leur salaire de février diminué de montants compris entre 1.000 et 5.000 FCFA (1,5 et 7,5 euros). La plupart des fonctionnaires gagnent entre 200.000 et 300.000 FCFA (300 à 450 euros) par mois.
“Le samedi 7 mars, sur l’ensemble du territoire national, nous organiserons une marche-meeting. A partir du lundi 16 jusqu’au vendredi, c’est une grève. Le mardi 17, nous observerons à nouveau une marche-meeting”, a lancé le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, lors d’une rencontre à Ouagadougou.
“On exige l’annulation pure et simple de l’IUTS. (…) Nous payons déjà des impôts (…)”, a-t-il dit.
Outre “l’annulation de l’IUTS sur les primes et indemnités de l’ensemble des travailleurs et le remboursement immédiat des coupures faites”, les syndicats réclament une amélioration du pouvoir d’achat, “l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales”, la “fin du pillage des ressources nationales” et “la mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des travailleurs”.
“Le gouvernement reste ouvert aux discussions” sur la mise en œuvre de l’IUTS, a assuré le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou. Cependant, “on ne peut pas se priver aujourd’hui du troisième élément de recettes de l’Etat qui est l’IUTS”, a-t-il ajouté.
Le président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015, s’était engagé à faire reculer la pauvreté, à travers un ambitieux Plan national de développement économique et social mais son gouvernement n’est pas parvenu à mobiliser les quelque 28 milliards d’euros nécessaires à son financement.
AFP
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